Jeudi dernier, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a assuré que plusieurs moyens réglementaires ont été fournis aux importateurs pour faciliter l’approvisionnement du marché national en viandes rouges.
C’est ainsi que la condition de poids a été supprimée définitivement. La suspension des droits d’importation des bovins fait aussi partie des mesures prises par l’Exécutif. Objectif? Faire face à la hausse des coûts de production de la viande rouge, aux répercussions de la sécheresse et à la flambée du prix des aliments pour bétail, comme nous explique ce professionnel.
Lire aussi : Les prix de la viande rouge continuent d’augmenter, voici pourquoi
Ce même interlocuteur rappelle que le cheptel national a connu une baisse de plus de 50%, en raison de la décapitalisation du cheptel à cause de l’impact de la pandémie. «Afin de remédier à la baisse de l’offre en animaux destinés à l’abattage, le recours à l’importation des bovins devient une nécessité. Ceci permettra d’approvisionner rapidement le marché national», explique-t-il.
Interrogé sur l’impact de l’importation des bovins sur l’évolution du prix des viandes rouges, ce même interlocuteur signale que cette mesure contribuera à «maintenir les prix afin d’éviter une éventuelle flambée, notamment à l’approche du ramadan. Une période qui se caractérise par une croissance de la consommation de tous les produits alimentaires, notamment la viande».
«En accédant aux marchés extérieurs, les professionnels auront accès à des bovins qui seront destinés directement à l’abattage pour couvrir les besoins du marché national. L’opération reste coûteuse, compte tenu du prix du transport. Il faut savoir qu’aujourd’hui, certains importateurs s’attendent à recevoir des têtes prêtes à l’abattage du Brésil dans les trois prochaines semaines», fait-il savoir.
Lire aussi : Pourquoi les prix des fruits flambent en cette saison au Maroc
De son côté, Abdelali Ramou, président de l’Association nationale des vendeurs de viande rouge au Maroc, souligne que le recours au marché extérieur va permettre de faire face à la baisse de l’offre nationale en bovins, mais tient lui aussi à signaler que peu d’opérateurs seront capables de recourir à ce moyen compte tenu de la cherté des prix et des conditions imposées par le cahier de charges relatif à cette opération.
Ce professionnel plaide pour de nouvelles mesures pouvant permettre aux importateurs d’accéder aux marchés fournissant des têtes, qui seront destinées directement à l’abattage pour couvrir les besoins du marché national.
S’agissant des pays en provenance desquels les opérateurs peuvent importer des animaux destinés à l’abattage de divers poids, le président de l’Association nationale des vendeurs de viande rouge au Maroc cite, outre le Brésil, l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay, l’Espagne, la France, la Belgique, la Hollande, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et la Pologne.