Les banques et fenêtres participatives affichent, «étonnamment», des tendances prometteuses au premier semestre. Dans son édition du jour, L’Economiste soutient que le secteur, qui boucle le troisième exercice plein de son histoire, s’en sort bien en dépit de la crise sanitaire et économique engendrée par le coronavirus. Son «PNB qui a littéralement explosé, à +75%, pour s’établir à 140,5 millions de dirhams», relève-t-il en affirmant que les banques et fenêtres participatives restent toujours déficitaires mais résorbent leurs pertes d’année en année. Le résultat net réduit ses pertes de 11% à -183,6 millions de dirhams à fin juin 2020. Les charges d’exploitation progressent aussi de 8% pour s’établir à 315 millions de dirhams. Dans ce sillage, le journal note un bond de 59% de l’encours de financements accordés par le secteur à 7,7 milliards de dirhams, avec une forte domination du produit Mourabaha (principalement des financements immobiliers) avec plus de 88% des engagements. En face, les ressources progressent également. «Le nombre de comptes à vue augmente de plus de 38% en glissement annuel et l’introduction des dépôts d’investissements a permis de mobiliser un total de 2,9 milliards de dirhams avec une progression de 19,89% sur les six premiers mois de l’année», justifie le quotidien qui relativise en assurant que le ratio de transformation reste considérablement déséquilibré avec un taux de plus de 376%. En effet, «le secteur bancaire participatif représente peu dans le système bancaire avec à peine 1% de l’encours bancaire global. Ce chiffre est encore moins significatif (0,27%) lorsqu’il s’agit des dépôts bancaires participatifs». L’Economiste note que l’absence de couverture Takaful fait peser un risque social sur les banques et fenêtres participatives. Il parle aussi du déséquilibre de leur gestion bilancielle, qui est l'une des conséquences directes de l’enchérissement des produits bancaires participatifs par rapport aux produits conventionnels. Il est donc important de «concentrer les efforts dans la mobilisation de l’épargne, à travers la proposition d’une offre de services de «la banque au quotidien».
Par Rachid Al Arbi
Le 26/10/2020 à 21h14