Déjà un an de travaux (déviation de réseaux) pour le chantier de la 2e ligne de tramway. C’est à présent une autre étape, peut-être la plus importante, qui va commencer. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que «le marché de la plateforme et des voies ferrées sera attribué d’ici fin février». D’ailleurs, ils sont 5 groupements à avoir soumissionné pour cette phase: deux groupements turcs (Yapi Merkezi et Makyol), deux franco-marocains (Colas Rail/Colas Maroc/GTR et TSO/SGTM) et un luso-marocain (Somafel/Seprob).
Le jeu en vaut la chandelle, puisque la valeur de ce marché dépasse le milliard de DH, montant qui sera attribué en 2 lots. «Le premier portera sur les tronçons Anoual, El Fida, Grande Ceinture ainsi que l’extension de la 1re ligne. Le second lot concerne le tronçon allant du boulevard de la Grande Ceinture jusqu’au terminus à Bernoussi». Pour une source interne au sein de Casa-Transports, citée par le journal, «l’attribution des marchés fin février permettra à l’adjudicataire de se préparer pour le démarrage effectif des travaux en mai prochain».
Cette 2e ligne, longue de 15 km, représente la moitié de la première. Elle devra desservir Anoual, El Fida, la Grande Ceinture, Hay Mohammadi, la gare ferroviaire de Aïn Sebaâ et Bernoussi, en passant par un petit tronçon sur le Boulevard 2 Mars. A cela, il faut ajouter l’extension de la ligne actuelle du terminus «Les Facultés» vers le quartier Lissasfa (2 km). Pour agrémenter tout cela, l’aménagement de deux grandes places sur la trajectoire du tram (Sraghna et les préfectures) et la réalisation de deux centres de maintenance (au niveau des stations Sidi Bernoussi et les Facultés) sont au programme.
Si cette partie nécessite 1 milliard de DH de budget, le coût global de la 2e ligne équivaut à plus de 4,2 milliards de DH. «2 milliards ont déjà été engagés», souligne le journal. Cette somme a été allouée aux travaux de déviation des réseaux souterrains, de préparation de la voirie, d'acquisition du matériel roulant (25 rames de 64m de long) et de transplantation d’arbres. En attendant que la ligne soit livrée, en 2019, les trois prochaines années seront certainement difficiles pour la circulation dans la métropole.