Les professionnels du tourisme sont inquiets et le font savoir. Le secteur traverse une crise sans précédent qui risque de mettre en péril toute la stratégie et les efforts qui ont été déployés pendant de longues années, met en garde le président de la FNIH, Lahcen Zelmat.
Malgré les mesures adoptées par le gouvernement (comme le maintien de l’indemnité Covid-19, la signature du contrat programme, etc.), le président de la FNIH estime que le secteur demeure toujours sinistré et qu’il est temps d’enclencher un nouveau tournant dans la gestion de la pandémie.
Pour le président de la FNIH, seule l’ouverture des frontières, conjuguée à un allègement des mesures de circulation intervilles, pourrait aider les professionnels du tourisme à sortir de cette situation critique.
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«Les établissements d’hébergement et leur personnel sont aujourd’hui au bord du chaos et de la faillite… Face à cette urgence sociale, nous devons travailler ensemble afin d’échanger et d’apporter des solutions adaptées à la gravité de cette situation. A défaut, plusieurs établissements se verront obligés de fermer leurs portes à jamais et entamer ainsi un vaste chantier de licenciements», explique la lettre du président de la FNIH.
Lahcen Zelmat invite le gouvernement à s’inspirer de l’expérience menée par de nombreux pays, dont l’économie dépend fortement du tourisme, et qui «ont relevé le défi de cette transition et sont maintenant très bien placés pour une éventuelle reprise du tourisme mondial».
Cette lettre adressée au nom de la FNIH n’a par ailleurs pas manqué de relever le rôle de la compagnie aérienne, Royal Air Maroc, que la fédération appelle à renforcer les lignes desservant les destinations touristiques, notamment Marrakech, Agadir, Tanger, Fès et l’Oriental.