L’Office national marocain du tourisme (ONMT) dresse ses priorités pour 2016. Dans son édition du week-end, L’Economiste assure que l’Office entend gagner près de 1,5 million de touristes sur les deux prochaines années, pour un plan dont le coût additionnel est déjà estimé à 400 millions de dirhams. Pour ce faire, deux axes opérationnels sont prioritaires: l’aérien et le digital. Pour le premier volet, 57 nouvelles routes aériennes vont être ajoutées entre le Maroc et ses marchés émetteurs. Le but est d’étoffer les connexions entre les destinations marocaines et les provinces britanniques et allemandes, notamment. «L’idée est de saisir l’opportunité de la conjoncture particulière que traverse actuellement le marché russe et d’accélérer la diversification des marchés, principalement en Afrique, en Scandinavie, aux Etats-Unis d’Amérique et en Europe Centrale». Cela passera par le renforcement des synergies avec les autres acteurs de l’aérien au Maroc, en particulier l’ONDA et la RAM.
Sur le volet du digital, les responsables de l’ONMT, cités par le journal, prévoient «la mise en place d’un dispositif digital de premier ordre». Il s’agira, concrètement, du lancement d’un nouveau portail d’information et de distribution dédié à la destination. Il sera appuyé par une stratégie agressive de gestion internet. A cela s’ajoute «l’opérationalistion», dès janvier 2016, de la direction digitale, l'un des éléments clés de sa nouvelle organisation. Celle-ci «a pour objectif de mettre le Maroc à jour des évolutions rapides du comportement des touristes sur ses marchés émetteurs». Il faut dire qu'Internet est devenu le canal de planification ou de réservation pour près de 80% des candidats au voyage.
Par ailleurs, l’ONMT va créer un comité spécialisé de «stratégie et d'investissement» qui devra assurer le suivi, l'évaluation et la validation des actions stratégiques de l'Office, qu'elles soient planifiées ou non, et de veiller à leur cohérence avec la politique gouvernementale. De même, il devra veiller à la mise en oeuvre et au déploiement des plans d'action. La présidence sera assurée par le ministère du Tourisme. Ce comité sera composé d'au moins trois membres, dont deux représentants des Finances et un du secteur privé.