Les sites de réservation font subir un calvaire aux agences de voyage, remarque La Vie Éco dans sa publication en kiosque ce vendredi. Le journal explique que les plateformes de réservation telles que booking.com, hotel.com ou encore expédia représentent une aubaine pour certains hôteliers, mais surtout un manque à gagner pour les agences de voyage qui sont en train de perdre leur rôle d’intermédiaires entre hôtels et clients. Il faut dire que, pour les établissements ayant des partenariats avec les tour-opérateurs internationaux, ces plateformes de réservation en ligne constituent un moyen complémentaire pour la commercialisation de leurs capacités hôtelières.
La Vie Éco ajoute que ces sites, qui apportent également de la clientèle aux hôtels indépendants, aux riads et aux maisons d’hôtes, constituent un canal de vente efficace et ouvert sur le monde entier. «Nous recevons des clients de Corée du Sud, de Finlande et de Norvège qu’on n'aurait jamais pu accueillir sans les sites de réservation en ligne. En basse saison, 100% de la capacité de notre hôtel (1.100 lits) est commercialisée à travers les sites, contre 50% de la capacité en hausse saison», témoigne un responsable d’hôtel, cité par le journal.
Soulignons que les chaînes liées à des centrales de réservation de tour-opérateurs font beaucoup moins appel à ces sites. «L’essentiel de nos réservations se fait, pour nos six hôtels Tikida, via la plateforme Riu.com qui prélève une commission de 17%. Nous faisons de ce fait très peu appel aux plateformes de type booking.com et hotels.com», explique un autre responsable d’hôtels.
De leur côté, les agences de voyage sont menacées par ces sites de réservation en ligne. «La location de voitures ne fait plus partie du giron des agences de voyage. C’est aussi le cas pour les réservations d’hôtels qui se raréfient. Nous avons perdu entre 25% et 30% de notre chiffre d’affaires à cause des plateformes de réservation en ligne que nous compensons par le biais d’une spécialisation dans les congrès & incentives que booking.com investit déjà», déplore Azeddine Skalli, PDG de S Tours, Travel management company.