Le régime fiscal des établissements hôteliers a été étendu aux entreprises d’animation touristique, constate L’Economiste qui, dans son édition du 20 mars, soutient que ces entreprises bénéficieront également d’une exonération totale de l’IS et de l’IR, pendant les 5 premiers exercices, sur le chiffre d’affaires en devises rapatriées. Elles subiront, par la suite, 17,5% au titre de l’IS et 20% pour l’IR. «Il faut produire une déclaration assortie d’un état reprenant l’ensemble des produits correspondant à la base imposable, ainsi que le chiffre d’affaires réalisé en devises, pour bénéficier de ce régime", indique le journal.
Cette mesure, longtemps espérée par les professionnels, devrait permettre «d’attirer les investissements dans cette activité qui manque tant aux stations touristiques marocaines». Mais, ajoute le quotidien, la mesure risque de tarder à être mise en place, le décret d’application se faisant attendre.
Si la mesure est louable, elle n’en satisfait pas totalement pour autant, telle qu'elle se profile, les professionnels qui demandent, comme le rappelle L’Economiste, l’alignement de tous les taux de TVA sur celui de 10% en vigueur dans toute la chaîne de valeur touristique. «Certaines activités, et non des moindres, contribuant à l’industrie touristique, sont toujours taxées à 20% comme les loueurs de voiture, les agences de voyage ou encore les sociétés de transport touristique imposées à 14%», note le journal qui évoque également les parcs de jeux. Les opérateurs sont unanimes quant à une TVA à 10%. La profession ne compte pas baisser les bras et a bien l’intention de revenir à la charge lors de la préparation du projet de Loi de Finances 2019.