Tourisme: le 1er semestre 2021 est d’ores et déjà compromis

Marrakech désertée par ses touristes.

Marrakech désertée par ses touristes. . DR

Revue de presseKiosque360. Les professionnels ont le moral en berne. Avec l’évolution exponentielle des cas au jour le jour, le bout du tunnel semble encore loin. Selon certains, même le premier semestre 2021 est déjà compromis en ce qui concerne la reprise de l’activité.

Le 16/09/2020 à 18h16

Les pertes pour le secteur touristique s’enchaînent et le moral des opérateurs est au plus bas. Pour Les Inspirations Eco, la reprise n’est pas pour demain. «Face à ce constat, les professionnels du secteur qui s’attendaient à voir le bout du tunnel avec la réouverture des frontières n’hésitent pas à affirmer que le premier semestre 2021 est déjà raté», indique le quotidien.

Il ajoute qu’avec l’adoption de nouvelles restrictions imposées au niveau national pour certaines destinations, le tourisme interne s’en trouve également paralysé. «Bien que les nationaux aient jeté leur dévolu sur certains établissements d’hébergement classés à Agadir pour passer leurs vacances d’été, actuellement, avec la reprise des mesures restrictives, on revient à la case départ», explique Najia Ounassar, présidente de l’Association de l’industrie hôtelière d’Agadir (AIHA).

Les Inspirations Eco souligne aussi qu’à l’international, la situation vire de plus en plus vers le rouge. Ce que soutient Abarrahim Oummani, professionnel du tourisme et vice-président de Continental Bay, en expliquant qu’actuellement, la destination Maroc ne figure sur aucune brochure touristique des tour-opérateurs et que pour récupérer la tendance de l’année 2019, il faudra au moins attendre la saison 2022. «L’instabilité de la situation épidémiologique et la hausse continue des cas confirmés de Covid-19 prolongent la position du Maroc dans la liste des pays concernés par les restrictions de voyage par certains pays européens», ajoute-t-il.

Que faire face à cette situation inédite? s’interroge le journal. Certains opérateurs souhaitent tourner la page de la crise au plus vite tandis que d’autres attendent des décisions fortes. «La commercialisation d’un vaccin n’est pas pour demain. C’est pourquoi, à l’instar d’autres pays du pourtour méditerranéen, notre destination doit s’adapter à cette situation avec la prise de mesures de précaution pour sauvegarder notre tissu touristique», soutient Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière.

Selon les professionnels, les tour-opérateurs insistent sur la disposition d’une date précise d’ouverture des frontières, surtout quant aux engagements relatifs aux appareils aériens en plus des actions marketing et de promotion. 

Par Ismail Benbaba
Le 16/09/2020 à 18h16