Terres collectives: La formule partenariat public-privé

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Revue de presseKiosque 360. Doucement mais sûrement! Voici l’expression qui convient le mieux à propos de la mobilisation du foncier collectif dont l’agriculture demeure la principale bénéficiaire. Objectif: la valorisation de 300.00 hectares. Et pour ce faire, de nombreux efforts ont été déployés. Explications.

Le 11/05/2015 à 09h09

Une véritable épreuve, voire une bataille selon L’Economiste, dans son édition du 11 mai, à propos de la mobilisation du foncier collectif. Un processus enclenché depuis la fin du mois d’avril et dont le principal bénéficiaire n’est autre que le secteur de l’agriculture. Ainsi, selon Mohamed El Guerrouj, le directeur général de l’Agence de développement agricole (l’ADA), près de 42.000 hectares ont déjà été identifiés au sein de plusieurs régions, dont 37.000 feront l’objet du fameux partenariat public-privé, véritable cheval de bataille de l’ADA. Actuellement, «3.400 hectares ont déjà été attribués et des avis d’appel d’offres seront lancés dans un mois pour une superficie de 8.000 ha», précise par ailleurs El Guerrouj.

Un processus assez long au démarrage donc, qui devrait, selon les promesses du ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, s’intensifier au cours des cinq prochaines années. En 2020, année butoir pour la stratégie agricole, un total de 300.000 ha devrait être valorisé. Et pour y parvenir, plusieurs efforts ont été déployés. Parmi eux, une collaboration étroite avec le ministère de l’Intérieur pour assainir et gérer la problématique des terres collectives. Dorénavant, les deux ministères sont liés par une convention dont l’objectif est de susciter l’adhésion des ayants droit pour s’inscrire dans une logique de partenariat public-privé, selon les règles contractuelles, avec à la clé des baux variant entre 17 et 40 ans, contre trois années auparavant. Un délai qui encourage l’engagement d’investissement et facilite l’accès aux crédits bancaires.

Cette opération séduction concerne également les petits agriculteurs. Pour acquérir leur adhésion, plusieurs mesures ont été mises en place. Parmi elles, l’offre de projet de moins de 20 ha qui concerne 42% du nombre de projets lancés depuis 2013, la suppression de l’attestation de capacité financière (toujours en vigueur pour les projets moyens entre 20 et 100 ha) et, enfin, la réduction de la caution de soumission (uniquement pour les petits projets) passant ainsi de 10.000 à 5.000 DH.

L’Agriculture et l’Intérieur ont aussi signé une deuxième convention pour la mobilisation de 37.000 ha. Cela représente 244 projets dans tout le Maroc, dont 80 à Errachidia. Enfin, Aziz Akhannouch prévoit d’assouplir les procédures et de mettre plus de célérité dans le traitement des dossiers, mais également de numériser le registre agricole.

Par Sanae El Asrawi
Le 11/05/2015 à 09h09