Terminal GNL, extension du réseau de gazoducs: l’appel d’offres attendu avant la fin du mois

Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.

Après l’appel à manifestation d’intérêt (AMI), le ministère de la Transition énergétique s’apprête à lancer, d’ici la fin du mois, l’appel d’offres relatif au terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) du port de Nador West Med, ainsi qu’aux gazoducs qui le relieront aux centrales thermiques de Kénitra et Mohammedia.

Le 06/11/2025 à 17h26

L’annonce a été faite par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable lors de la présentation du budget 2026 devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants.

«Nous lancerons avant la fin du mois l’appel d’offres de la première phase de la feuille de route pour le développement de l’infrastructure gazière, à savoir le terminal GNL de Nador West Med et les gazoducs qui le relieront jusqu’à Kénitra», a indiqué la ministre. Cette feuille de route, a-t-elle ajouté, vise à terme à connecter ces infrastructures au Gazoduc atlantique africain et à Dakhla.

Plus de 80 opérateurs ont déjà manifesté leur intérêt pour accompagner cette première phase du projet.

L’AMI lancé en avril dernier par le ministère porte sur trois composantes stratégiques:

  • Un terminal GNL pour la réception, le stockage et la regazéification du gaz naturel liquéfié au port de Nador West Med;
  • Une centrale à gaz à cycle combiné (CCGT) d’une capacité de 1 200 MW;
  • Des gazoducs reliant le terminal GNL au Gazoduc Maghreb-Europe (GME), puis entre le GME et les zones industrielles ou centrales thermiques situées à Kénitra et Mohammedia.

En juillet dernier, le ministère avait déjà répondu aux questions reçues dans le cadre de l’AMI, apportant des précisions sur les aspects techniques, financiers et réglementaires du projet.

Concernant la gouvernance du projet, le ministère précise que le développement des trois composantes -terminal méthanier, centrale CCGT et gazoducs - sera mené de manière concertée entre les entités publiques concernées.

Ainsi, l’État, représenté par le ministère de la Transition énergétique, sera la partie cocontractante pour la composante gazoducs. De son côté, la société Nador West Med, concessionnaire du port, sera chargée du développement des infrastructures portuaires nécessaires, notamment les jetées et brise-lames.

Pour le financement, le ministère oriente son choix vers des modèles de partenariats public-privé (PPP) ou concessifs, afin d’optimiser l’utilisation des ressources publiques et d’attirer les investissements privés.

Le recours au PPP permettra d’assurer un niveau de service optimal, une maintenance durable et une répartition claire des risques financiers et opérationnels entre les parties.

Pour le terminal GNL et les gazoducs, le ministère prévoyait initialement un appel d’offres en deux étapes: un premier au troisième trimestre 2025, puis un second au premier trimestre 2026.

La mise en service du terminal méthanier et des gazoducs est attendue à partir de 2027.

Le gouvernement souhaite que ces infrastructures soient livrées dans les meilleurs délais et n’exclut pas de recourir à des mécanismes de garantie spécifiques, afin de renforcer la bancabilité des projets.

Par La Rédaction
Le 06/11/2025 à 17h26