Les banques devraient s’attendre à des tensions sur les trésoreries. Dans son édition de vendredi 21 décembre, L’Economiste rapporte que le déficit de liquidité va s’installer sur les prochains exercices. Le journal soutient qu’il se situerait à 69,7 milliards de DH, soit 29 milliards de plus que l’an dernier avant de «se creuser à 72,1 milliards en 2019 et à 86,2 milliards en 2020». Le quotidien compare cette situation qui se profile à celle de de 2012 où le besoin de liquidité atteignait «des niveaux abyssaux».
Pour L’Economiste, les tensions sur la liquidité bancaire s’expliquent par «la tendance à la stabilisation des réserves de change». Il est prévu qu’elles s’établissent à 230,4 milliards de DH en 2018, progresser à 239 milliards en 2019 avant de se replier en 2020 à 235,7 milliards de DH. Il y a aussi l’acroissement de la circulation fiduciaire qui influe également sur le déficit de liquidité.
Ceci dit, le journal assure que les conditions monétaires devraient se resserrer mais «resteraient globalement appropriées». A cela s’ajoute un «taux de change effectif réel (TCER) qui s’apprécierait en 2019 avant de se déprécier légèrement en 2020». Idem pour le crédit dont la croissance «resterait modérée (3,5% en 2018, 3,3% en 2019 et 4,3% en 2020).
L’Economiste estime que Bank Al-Maghrib devrait «poursuivre ses interventions sur le marché interbancaire pour atténuer les tensions». Leur niveau a même culminé à 72,7 milliards de DH en moyenne entre octobre et novembre.