Taux directeur: pas de nouvelle baisse à espérer

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Revue de presseKiosque360. La 3e réunion de l’année du Conseil de BAM, qui se tient ce mardi, devrait déboucher sur un statu quo du taux directeur. La banque centrale garderait des munitions pour agir en fin d’année.

Le 21/09/2020 à 21h32

Il ne devrait pas y avoir de surprise lors de la 3e réunion de l’année du Conseil de Bank Al-Maghrib, prévue ce mardi 22 septembre. Dans son édition du jour, L'Economiste annonce que "les professionnels du marché sont quasi unanimes quant à la stagnation du taux directeur, en tout cas pour septembre". Le journal soutient que "les membres du Conseil de BAM devraient prendre le temps pour avoir une évaluation plus précise du bilan de l’ensemble macroéconomique de l’actuel exercice et des perspectives pour 2021, pour éviter de gaspiller des munitions". Ce qui ne sera possible qu'à fin 2020 avec la prise en compte de l’impact de la campagne agricole. Or, si la situation est identique à l'an dernier, "l’institut d’émission aura à prendre des mesures pour fin 2020 et pour le premier trimestre de 2021". 

Le quotidien affirme que les investisseurs partagent l'avis des professionnels. Ils seraient 66% des 34 investisseurs considérés parmi les plus influents du marché boursier à "anticiper une stabilisation du taux directeur à 1,5%". 

L'Economiste justifie ces anticipations par "une situation de la liquidité certes déficitaire mais totalement couverte par la banque centrale", avec des injections de la monnaie centrale nécessaire pour rééquilibrer les trésoreries des banques". Au niveau des taux, la tendance est également à la baisse suite "aux deux réductions successives du taux directeur de mars et de juin (0,75% au total) qui ont été répercutées sur les taux obligataires pour permettre le financement de l’économie dans le contexte". Le quotidien affirme ainsi que "la situation monétaire semble meilleure que prévu avec une liquidité bancaire qui n’a pas connu de choc particulier et des réserves de change qui convergent aujourd’hui vers 7 mois d’importation de biens et services". Mais il s'inquiète pour le déficit du Trésor.

Par Rachid Al Arbi
Le 21/09/2020 à 21h32