Taux directeur: les professionnels tanguent entre la hausse et la baisse

Le siège de Bank Al-Maghrib à Rabat.

Le siège de Bank Al-Maghrib à Rabat. . DR

Revue de presseKiosque360. Les avis divergent a la veille de la tenue du conseil de Bank Al-Maghrib. Entre la baisse du taux directeur et le statu quo, les paris sont lancés. Même si les professionnels, la politique monétaire ne doit plus se focaliser uniquement sur les variations du taux directeur.

Le 16/09/2020 à 20h15

Bank Al-Maghrib interviendra-t-elle sur le taux directeur? Dans son édition du jour, Les Inspirations Éco rapporte que les supputations vont bon train sur son sort. «Certains espèrent une énième baisse, d’autres tablent plutôt sur un statu quo», avance-t-il, rappelant que ce taux qui est actuellement à 1,5% a été abaissé à deux reprises. Une première de 25 points de base en mars dernier et une seconde de 50 points de base en juin. La banque centrale devait «atténuer les effets négatifs de la crise sanitaire sur l’activité économique et ainsi renouer avec la croissance».

Pour le journal, ces décisions sont jugées audacieuses et leurs bienfaits sont théoriquement nombreux: «Augmenter la capacité des banques commerciales à financer l’économie à des conditions moins onéreuses, influencer la production de crédits, la masse monétaire en circulation et, de facto, l’activité économique». Dans ce sillage, les taux débiteurs suivraient la même tendance. «Ces révisions du taux directeur ont essentiellement contribué à baisser mécaniquement les taux de crédits adossés aux taux directeurs, notamment ceux mis en place par les autorités en vue de relancer l’activité économique, Damane Relance et Relance TPE», souligne le quotidien.

Ceci dit, Les Inspirations Éco relativise l’impact positif des dispositions sur les autres sources de financement qui «sera différé dans le temps (à partir du second semestre) et dans des proportions moins importantes. De plus, le niveau de la contraction devient aussi tributaire du niveau de risque associé aux nouveaux crédits».

Pour pouvoir juger de l’impact d'une éventuelle nouvelle révision à la baisse du taux directeur, «il faudra attendre de voir les effets de ces deux premières révisions sur l’économie réelle durant ce deuxième semestre». Le journal conseille d'aller vers une politique monétaire innovante. En attendant, il faudra retenir son souffle jusqu’au 22 septembre prochain.

Par Rachid Al Arbi
Le 16/09/2020 à 20h15