Le ministre de l’eau et de l’équipement, Nizar Baraka a annoncé le lancement des études relatives à la réalisation d’une station de dessalement de l’eau de mer à Tanger à l’occasion de la réunion du conseil d’administration de l’agence du basin hydraulique du Loukkos (ABHL). Ce projet jouera un rôle crucial dans l’approvisionnement en eau potable de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, indique l’hebdomadaire L’Observateur du Maroc et d’Afrique.
«Prévue dans les deux à quatre prochaines années, la station sera dotée d’une capacité de production de 70 millions de m3. Un apport non négligeable à la région qui souffre d’une raréfaction croissante des pluies depuis quelques années avec un déficit de 35% l’an dernier», lit-on.
Le site choisi, proche des canalisations des barrages du 9 avril et de Dhar Khrofa, facilitera l’approvisionnement en eau potable de Tanger. Le projet nécessitera un investissement financier et technique considérable et bénéficiera également aux agriculteurs de la région de Loukkous à Larache.
Parallèlement, Baraka a souligné l’installation de barges flottantes au niveau des barrages Dar Khrofa, Kharroub, Mohammed ben AbdelKrim Al Khattabi et Rhiss, et l’accélération de la réalisation du barrage de Rhiss pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable du système Al Hoceima, dont le taux d’avancement des travaux a atteint 97%.
«Le ministre a mis l’accent sur les initiatives en cours en vue de créer des accords de gestion participative et durable des ressources en eaux souterraines pour les nappes de Charaf El Akab, la nappe côtière méditerranéenne et Rhiss-Nekkor», indique L’Observateur du Maroc et d’Afrique.
En parallèle, des projets destinés à réutiliser les eaux usées traitées pour l’irrigation des espaces verts et des terrains de golf sont en cours, visant à atténuer la pression exercée sur les ressources hydriques. Un programme de sensibilisation à l’économie d’eau et à une utilisation plus rationnelle de cette ressource essentielle a également été lancé.