On prend les mêmes et on recommence. Dans son édition du jour, L’Economiste relève qu’à deux exceptions près, ce sont les mêmes sociétés cotées qui se sont démarquées, cette année, en matière de RSE. Le palmarès de Vigeo Eiris, qui en est à sa 5e édition, introduit deux nouveaux groupes, BCP et Colorado, alors que deux autres sortent (Lesieur Cristal et Centrale Danone). Sinon, les 13 autres restent les mêmes. Le quotidien constate cependant que leurs scores n’ont pas été améliorés et se fixent à 24/100, contre 27/100 pour les pays émergents.
Ceci dit, «la plus forte évolution a été réalisée au niveau de la gouvernance, avec +35% entre 2015 et 2018». A noter aussi la variation positive sur le respect des droits de l’Homme. A l’inverse, des reculs ont été constatés au niveau de la gestion des ressources humaines, de l’éthique des affaires et de l’engagement sociétal.Même constat pour la protection de l’environnement qui, en dépit de certains progrès, reste faiblement considérée au sein des sociétés cotées. «Globalement, les capitalisations marocaines semblent peu engagées sur plusieurs points», remarque le journal qui évoque notamment la transparence et la qualité des systèmes de rémunération, la définition et l’aménagement du temps de travail, l’indépendance et la diversité des profils au sein des conseils d’administration et de surveillance, et l’engagement envers les fournisseurs (respect des délais de paiement, assistance technique…). Même en termes de partage de l’information RSE, il y a du retard.
Le point positif, pour les émetteurs, vient de l’amélioration continue des conditions et du contenu du dialogue social, de l’offre de produits et services verts, de la définition de la stratégie environnementale, de la sécurité du produit, du respect des droits humains fondamentaux et de la prévention des atteintes à ces droits, de la maîtrise de la consommation d’énergie et de la réduction des émissions polluantes…. Dans ce domaine, BMCE BOA et IAM se distinguent. Autre fait marquant, le lancement de l’indice RSE.