L’année 2018 avait plutôt bien démarré pour l’économie mondiale. Sauf qu’au fil des mois, des événements parfois inattendus sont venus remettre en question la quiétude pour laisser place à l’incertitude. Dans sa version en ligne, le média suisse Le Temps revient sur ce qui a marqué l’économie mondiale durant cette année, en se concentrant sur les personalités qui ont marqué l'économie en 2018.
Le Temps revient d’abord sur ce qu’a vécu l’une des plus grandes multinationales au monde, Nestlé. La société a connu un exercice 2018 pas comme les autres, avec un plan de restructuration mené par l’Américano-Allemand Mark Schneider, qui s’est traduit par de grosses suppressions d’emploi. Vente de la division confiserie aux Etats-Unis, restructuration de Galderma France, fermeture de son usine soleuroise, délocalisation du département informatique, déménagement du siège Nespresso à Vevey, fermeture du musée Nest, vente de Gerber Life Insurance, celui que Le Temps surnomme «le restructurateur de Nestlé» mène d’une main de fer un plan stratégique qui a pour objectif de faire emprunter à la multinationale un nouveau virage dans le cadre de son développement.
Dans son article, le média suisse revient également sur Jean-Claude Biver, patron de la division horlogère du groupe français de luxe LVMH, et qui a tiré sa révérence deux fois en septembre dernier. Il avait annoncé par voix de communiqué qu’il quittait toutes ses fonctions opérationnelles et qu’il ne conservait qu’un rôle de président non exécutif. «Quelques lignes dans un courrier électronique, c’était un peu maigre pour saluer l’immense carrière, unanimement reconnue, de l’une des figures les plus marquantes de l’histoire de l’industrie horlogère», écrit le média. C’est ce qui expliquerait qu’en novembre, soit deux mois plus tard, le jury du Grand Prix d’horlogerie de Genève a remis un prix spécial à Jean-Claude Biver pour l’ensemble de sa carrière. L’occasion pour Biver de faire un discours qui a ému l’assistance, mais surtout de rappeler «qu’il est impossible de prendre la retraite d’une passion».
Dans la liste des personnalités qui ont marqué l’économie en 2018, on doit citer Elon Musk, directeur, entre autres, de Tesla et de SpaceX. Alors qu’on le donnait perdu, il a finalement survécu à 2018. Le milliardaire, qui faisait l’actu’ avec ses «nuits courtes», multipliant les excès, a dû renoncer à la présidence de Tesla tout en gardant son poste à la direction. Mais après que l’entreprise semblait au bord de la faillite en raison de son incapacité à respecter les délais de production, elle s’est finalement ressaisie pour sembler aujourd’hui en mesure d’accroître la cadence sur ses lignes. Pour ce qui est de SpaceX, explique Le Temps, elle multiplie les vols, sachant qu’une autre société du milliardaire, The Boring Company, vient d’inaugurer un tunnel d’essai à Los Angeles. «Du coup, 2019 pourrait être l’année de la consécration pour Elon Musk», prédit le média suisse.
Jack Ma, fondateur d’Alibaba et qui est aujourd’hii à la tête d’une fortune de plus de 39 milliards de dollars, fait également partie de ces personnalités qui ont marqué l’actualité en 2018. Et pour cause, sa déclaration, dans laquelle il considérait que «la guerre commerciale est la chose la plus stupide au monde». Il faisait clairement référence au président américain Donald Trump. Mais quelque temps plus tard, il se retire en annonçant sa retraite à l’âge de… 54 ans.
Bien entendu, on ne peut exclure de la liste des personnalités économiques de l’année Carlos Ghosn, «le samouraï vaincu», selon Le Temps. Arrêté le 19 novembre au Japon et inculpé pour fraude fiscale, le président de l’alliance Renault-Nissan connait une véritable descente aux enfers. Celui qui était connu pour sa clairvoyance d’ingénieur, son talent pour trouver de nouveaux marchés et sa connaissance fine de l’automobile, aura bien du mal à surmonter.