Remboursement des frais de santé: les raisons du retard

Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Économie et des finances, lors d'une séance plénière consacrée à la présentation du PLF 2023.

Revue de presseLa ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a expliqué le retard dans le remboursement des frais de santé par le processus de numérisation des services qui prend du temps. Cet article est une revue de presse tirée de Challenge.

Le 12/08/2024 à 20h06

Au Parlement, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, est revenue sur les retards dans le remboursement des frais de santé et de médicaments. Citée par le magazine Challenge, elle a expliqué que 76% des demandes de remboursement sont actuellement traitées dans un délai de moins de 60 jours. Et pour les 24 % restants, la ministre «a souligné que le processus de numérisation des administrations, à l’instar de la Caisse nationale de la sécurité sociale, qui a investi dans un nouveau système informatique, fournira davantage de services aux affiliés», lit-on.

Malgré des retards, le service fourni par les caisses de santé s’est bien amélioré, indique Challenge. Les retards ont diminué même si des problèmes au niveau de la numérisation des factures persistent.

«Sur le plan législatif, il faut rappeler que les lois 65-00 et 55-19 ont précisé les délais de prise en charge, de forclusion (délai légal pour déposer le dossier de facturation) et de paiement. Quand le délai légal pour instruire une demande de prise en charge est de 48h ouvrables, le délai légal pour déposer un dossier de facturation est de 90 jours et le délai légal requis pour payer les producteurs de soins est de 60 jours», lit-on encore.

D’une manière générale, le dossier de la généralisation de la couverture médicale est un sujet sensible. La protection sociale reste en effet le seul moyen de faire face aux accidents de la vie.

«S’il est nécessaire de cibler et d’identifier les personnes pauvres et vulnérables qui ont besoin d’une prise en charge dans le cadre de la couverture sanitaire universelle (CSU), mission complexe dans un pays où le secteur informel occupe une place significative dans l’économie, il est aussi nécessaire de réfléchir à des mesures incontournables pour garantir la viabilité financière du système de santé marocain», recommande le magazine.

Par Lamia Elouali
Le 12/08/2024 à 20h06