Que l’on se rassure: le marché national sera bien alimenté en matière de volaille, à la veille du mois sacré. Mais alors que les professionnels avancent d’ores et déjà une baisse de la production, qu’en sera-t-il des prix? C’est la question à laquelle le quotidien Les Inspirations Eco tente de répondre dans son édition du lundi 27 février.
«Il y a actuellement une surproduction de poulets, ce qui fait que les prix ont considérablement baissé. Quant aux œufs, leur prix a augmenté en raison de la forte demande des ménages en prévision du Ramadan, mais l’approvisionnement est assuré, et il n’y aura pas de manque», explique Youssef Alaoui, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA), cité par le quotidien.
Le pays est autosuffisant en la matière, et il en exporte même depuis cinq ans, grâce au plan Maroc Vert. «Cependant, les prix de revient ont considérablement augmenté en raison de la hausse des prix des matières premières importées telles que le maïs et le soja, qui représentent entre 70 et 80% du prix de revient», lit-on.
Avant la guerre en Ukraine, le prix de revient pour le kg de poulet produit était compris entre 12 et 13 dirhams tandis qu’aujourd’hui, il se situe entre 16 et 17 dirhams, ce qui entraîne des pertes importantes pour les éleveurs, qui écoulent sur le marché le kilo à 12 dirhams soit une perte de cinq dirhams/kg.
«S’il n’est pas question de subventionner les éleveurs, ces derniers espèrent tout de même que la TVA sur les aliments pour volaille pourra être supprimée afin de réduire les coûts de production. Ils sont conscients que la situation actuelle n’est pas tenable et prévoient de diminuer leur production pour stabiliser les prix à un niveau équilibré, en raison de la baisse de rentabilité», avance le quotidien.
En ce qui concerne l’œuf, la situation est relativement stable pour le moment, avec des prix qui ont augmenté en raison de la forte demande liée au Ramadan. Cependant, si la demande continue d’augmenter, il est possible que les prix suivent. Mais en raison de la capacité de production élevée des éleveurs, il ne devrait pas y avoir de pénurie sur le marché. Mais une chose est sure: les consommateurs devront sans doute payer des prix plus élevés pour la volaille et les œufs.