Certains produits connaissent depuis quelques semaines une hausse des prix. Dans son édition du 16, septembre, Les Inspirations ÉCO annonce que les tarifs de l'huile de table, du pain à base de blé dur, de la semoule, du café, du riz, du thé... se sont envolés récemment, affectant le budget des foyers marocains. "Le pouvoir d’achat, en particulier celui des couches sociales les plus défavorisées, en a été gravement impacté". Ce qui risque, selon le quotidien, "d’alimenter la gronde sociale dans un contexte marqué par les effets de la crise sanitaire et l’attente de la formation du prochain gouvernement".
Le journal relève que les fédérations de consommateurs, en dépit de la loi de l’offre et la demande, déplorent le timing de son application et pointent "l’importance des marges bénéficiaires des commerçants, avec des ententes probables, préjudiciables à une concurrence loyale".
La situation risque d'empirer puisque "la tendance actuelle fait craindre une augmentation des prix d’autres produits". Il estime qu'à l’exception de l’huile de table, les autres articles n’ont aucune raison objective de se voir appliquer des hausses, surtout avec les marges actuellement pratiquées". C'est particulièrement le cas de la semoule et la farine de blé dur pour lesquelles, "les augmentations sont excessives, même si la hausse des prix des matières premières à l’international est un fait".
Les Inspirations ÉCO évoque aussi que "la hausse des prix est accompagnée d’une baisse de la qualité des produits ainsi que de la diminution de leurs poids, ce qui dénote de la malhonnêteté qui caractérise les pratiques commerciales adoptées, surtout pour la typologie des produits thé et café". Justement, il soutient que le marché du café au Maroc manque de contrôle et nécessite l’adoption de normes.
Le journal justifie la flambée des prix de certaines matières premières notamment par "la pression mondiale sur la production de blé dur" en raison des mauvaises récoltes dues aux conditions climatiques au Canada, l’un des principaux producteurs de céréales et graines oléagineuses. Ce qui implique que les stocks mondiaux soient à des niveaux historiquement bas. Pour l’huile de table, le quotidien précise que le Maroc importe la quasi-totalité de ses besoins en la matière sous forme d’huiles brutes ou de graines à triturer. Il reste dépendant de l’évolution des cours mondiaux, en hausse actuellement.