L’Agence nationale des ports (ANP) cherche à relancer l’activité du port de Mohammedia, impactée par l’arrêt d’activité de la raffinerie Samir. Principal port énergétique du royaume, cette enceinte connaissait par le passé une importante activité d’importation de produits pétroliers qui étaient destinés à alimenter la raffinerie. A titre d’illustration, avant 2015 et l’arrêt de la raffinerie, le port drainait un trafic annuel dépassant les 11 millions de tonnes. Actuellement, il est de moins de la moitié. Voilà pourquoi l’ANP réfléchit aux moyens qui permettraient de redynamiser ce port, indépendamment de la Samir.
L’option qui semble aujourd’hui séduire les cadres de l’agence est d'en faire un port de transbordement de produits énergétiques. Ainsi, pour compenser l’arrêt des importations à destination de la raffinerie, il serait question de privilégier l’importation de produits pétroliers via de grands navires. Produits qui par la suite seraient chargés sur des navires de petite taille pour être transportés vers d’autres ports. L’ANP devrait lancer une étude de faisabilité pour évaluer la pertinence de cette reconversion, mais surtout les risques qui pourraient découler des manœuvres d’accostage et d'appareillage bord à bord ainsi que du transbordement des hydrocarbures.
Cette étude devrait être entamée durant le mois de septembre et pourrait prendre jusqu’à quatre mois de travail.