Province de Nador: les travaux de surélévation du barrage Mohammed V à mi-parcours

Aperçu des travaux de surélévation du barrage Mohammed V. (M.Chellay/Le360)

Situé à 67 km de Nador, le barrage Mohammed V fait l’objet de travaux de surélévation qui avancent à un rythme soutenu. Près de la moitié du projet est déjà réalisée, avec une livraison prévue pour septembre 2026.

Le 13/10/2024 à 13h02

Lancé en avril 2021, le chantier de surélévation du barrage Mohammed V, réalisé à 46%, vise à rehausser cette structure de 12 mètres, portant ainsi sa hauteur de 55,4 à 67,4 mètres, en renforçant l’épaisseur de sa paroi. L’objectif est d’augmenter sa capacité de stockage à 981 millions de mètres cubes (m³) d’ici 2026, le tout sans interrompre son exploitation, selon les dernières données communiquées par la plateforme Maa Dialna, affiliée au ministère de l’Équipement et de l’Eau.

Mis en service en 1967 avec une capacité de retenue de 730 millions de m³, le barrage a vu sa capacité diminuer au fil des ans en raison de l’accumulation de sédiments et des effets persistants de la sécheresse, avait précédemment expliqué Lahoucine Bahmad, chef de chantier, dans une déclaration à Le360. C’est d’ailleurs pour restaurer, voire dépasser, la capacité initiale de l’infrastructure que le projet de surélévation, pour lequel un budget de 1,7 milliard de dirhams a été alloué, a été lancé.

Le projet, bientôt à mi-parcours, a donc pour objectif principal de sécuriser l’approvisionnement en eau potable pour les provinces environnantes, tout en offrant une protection renforcée contre les inondations.

Le barrage revêt également une importance stratégique pour l’agriculture de la région, en assurant une irrigation optimisée des terres avoisinantes. De quoi accroître la productivité et soutenir le développement local.

Parallèlement, la structure hydraulique entend également générer de l’énergie hydroélectrique et tirer le meilleur parti des précipitations pour maximiser leur utilisation.

Le financement du projet est majoritairement assuré par le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), qui prend en charge 83% de l’enveloppe d’investissement, le reste étant complété par une contribution de la Trésorerie générale du Royaume.

Par Majda Benthami
Le 13/10/2024 à 13h02