Le nouveau report de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) relatif au projet de liaison électrique très haute tension de 3 GW entre le sud et le centre du Maroc soulève des inquiétudes et met en question les chances de concrétisation de cette infrastructure dans les délais qui lui sont impartis.
À l’initiative de l’ONEE qui a enclenché le processus de consultation début novembre 2023, ce projet a été conçu pour transporter des énergies renouvelables et sécuriser davantage l’alimentation en énergie électrique des provinces du Sud.
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Dans un rapport accompagnant l’AMI, l’ONEE affirme avoir déjà effectué une étude préliminaire, dont les résultats ont fait ressortir la possibilité de réaliser des lignes HVDC (courant continu) et HVAC (courant alternatif) entre les deux points de la liaison, à savoir Oued Lekraâ au sud (160 km au nord de Dakhla) et Mediouna au centre (15 km au sud de Casablanca).
S’agissant du schéma institutionnel retenu pour cette «autoroute électrique», rappelons que l’ONEE a choisi l’option d’un consortium pour le développement, la conception et le financement du projet, ainsi que pour sa construction, son exploitation et sa maintenance. Le calendrier prévoit deux phases de réalisation. La première, d’une capacité de 1.500 MW, devrait être opérationnelle en 2026, alors que la mise en service de la seconde phase, portant sur une capacité identique, est programmée à partir de 2028. L’ONEE devra sans doute réajuster ce calendrier suite au nouveau report de l’AMI, annoncé ce vendredi 10 mai.