Les craintes quant à un manque en lait et ses dérivés pendant le ramadan sont infondées. C’est ce que confirment les professionnels du secteur, cités par le quotidien Le Matin du Sahara et du Maghreb dans son édition du mardi 27 février.
Interrogé par le quotidien, Rachid El Khattate, président de la Fédération interprofessionnelle de la filière laitière (Maroc Lait) rassure: «l’approvisionnement du marché en or blanc pendant le mois sacré sera normal et les préparatifs ont été entamés il y a plus d’un mois».
En chiffres, et si la demande pour le lait pour durant mois sacré devrait monter de près de 4%, l’offre, elle, devrait grimper de 5%. «Des dispositions sont prises en coordination avec le département de l’Agriculture afin de recourir à l’importation de la poudre de lait qui sera essentiellement utilisée dans la fabrication des dérivés laitiers et permettra de garder le maximum des volumes de lait frais produit localement pour faire le lait pasteurisé et UHT», indique Le Matin. Cela étant le président de Maroc Lait précise que la pénurie du lait est devenue une problématique structurelle. L’écosystème agricole est appelé à s’y adapter en développant des solutions innovantes. «Pour amortir l’onde de choc de la raréfaction des ressources hydriques sur la filière laitière, Maroc Lait affirme avoir pris un certain nombre de mesures. Il s’agit notamment du développement de cultures résilientes à la sécheresse et la mise en place de moyens devant permettre de maximiser la productivité des vaches laitières», lit-on.
Pour rappel, la baisse la plus importante du cheptel a été constatée en 2022, soit -11% par rapport à 2021 et environ -20% par rapport à 2019 (année avant les crises). Mais l’année 2023 a été marquée par la reconstitution du cheptel lorsque l’interprofession et le ministère de tutelle avaient convenu d’instaurer l’abrogation de la TVA pour l’importation des génisses laitières. De même, un programme de soutien à l’achat des vaches laitières allant jusqu’à 6.000 dirhams par vache a été mis sur les rails.