Avec l’augmentation de la demande pour les produits laitiers et carnés, le secteur de l’élevage bovin marocain est confronté à de nouveaux défis, dont celui d’assurer une alimentation continue et de qualité pour les bêtes. Le maïs fourrager, cultivé principalement pour ses tiges et feuilles riches en énergie et nutriments, apparaît alors comme une solution idéale.
Comparé à d’autres types de fourrages, il présente un excellent rendement et se montre particulièrement bien adapté aux systèmes d’irrigation des régions comme Jorf el Melha. C’est ce que nous indique Mohamed, responsable d’une exploitation agricole.
Selon ce professionnel, cette culture permet non seulement de sécuriser l’alimentation des bêtes tout au long de l’année, mais elle contribue aussi à réduire les coûts de fourrage. «Les semis commencent dès le mois de mars, et en fonction des parcelles, la culture peut être renouvelée jusqu’à trois fois par an», ajoute-t-il. Avec une hauteur pouvant atteindre trois mètres, le maïs fourrager garantit un rendement généreux, allant de 40 à 50 tonnes par hectare, ce qui en fait une ressource précieuse pour les éleveurs de la région.
Face aux défis croissants liés à la gestion de l’eau, les agriculteurs intègrent progressivement l’irrigation goutte-à-goutte dans leurs pratiques. Cette technique, qui réduit le gaspillage d’eau tout en augmentant les rendements, permet de rendre la culture du maïs fourrager plus respectueuse de l’environnement. «Depuis dix ans, la culture du maïs répond aux besoins de nos élevages en matière de nutrition, et les nouvelles méthodes comme le goutte-à-goutte sont un atout face aux changements climatiques sévères de ces dernières années», explique Riyad Ouahtita, conseiller agricole.
Culture de maïs. (A.Gadrouz/Le360). DR
La récolte du maïs fourrager, conditionnée en ballots de 40 kilos pour faciliter le transport, stimule également le commerce dans la région. «Les ballots sont préparés pour répondre aux besoins des éleveurs. Chaque ballot est calibré selon le niveau de sécheresse de la plante. S’il est bien sec, le poids reste constant, dans le cas contraire, il peut légèrement varier», informe le gérant de la ferme.
Cette dynamique de marché reflète l’importance croissante du maïs fourrager pour répondre aux besoins locaux, mais aussi à ceux des régions voisines comme Fès et Meknès.