Le projet était initialement censé être domicilié à Oujda. C’est finalement Saïdia qui semble avoir été retenue pour abriter le nouveau pôle universitaire privé de la Région de l’Oriental. C’est ce qu’indique le magazine Challenge. Ce dernier précise que «les artisans du projet, qui devaient s’inspirer du modèle de partenariat public privé (modèle adopté dans la création de l’Université Internationale de Rabat (UIR) et l’Université Euro-méditerranéenne de Fès, à la différence avec la participation de l’Etat marocain à hauteur de 20%), ont finalement cru plus pertinent d’en déplacer la domiciliation pour élire très probablement la ville balnéaire».
«Ce choix appuyé par les autorités régionales qui ont déjà alloué à ce nouveau projet plusieurs dizaines d’hectares pas loin de la station balnéaire de Saïdia, vise à impulser l’activité socio-économique de cette ville touristique qui pâtit d’une saisonnalité d’activité qui empêche son réel décollage», lit-on.
Malgré ses 6.500 lits d’offre hôtelière, soit 47 % de la capacité globale touristique de la région, la ville connaît un calme plat durant plus de la moitié de l’année avec un taux de remplissage des unités hôtelières inférieur à 10% et plusieurs activités de restauration et de loisirs totalement à l’arrêt.
Avec un pôle universitaire comprenant une université privée et plusieurs établissements supérieurs spécialisés, opérant surtout en dehors de la haute saison touristique estivale et abritant plus de 10.000 étudiants en vitesse de croisière et des centaines d’enseignants, chercheurs et personnels académiques, «la ville de Saïdia pourrait retrouver une certaine vitalité qu’elle cherche depuis l’inauguration de sa station balnéaire il y a une quinzaine d’années», souligne Challenge.
L’offre en enseignement supérieur dans la région de l’Oriental demeure très largement dominée par le secteur public, avec plus de 100.000 étudiants inscrits au sein des différents établissements, dont près de 80.000 auprès des huit facultés relevant de l’Université Mohammed Premier d’Oujda (sept à la ville d’Oujda elle-même et une à Nador).
L’offre privée en formation aux cycles supérieurs, elle, «attire à peine un millier d’étudiants et demeure limitée à une dizaine d’établissements supérieurs presque tous concentrés à Oujda, dont l’Ecole des Hautes Etudes d’Ingénierie d’Oujda (EHEIO) et l’Ecole Supérieure de Management Informatique et Télécommunications Privée d’Oujda (SUPMTI)», explique Challenge.