Comment les entreprises peuvent-elles capitaliser sur la digitalisation? Un questionnement créé par les échanges entre les intervenants du webinaire de l’institut CDG, qui ont tenté d’y répondre voire d’apporter des solutions judicieuses. C’est ce qu’on peut lire dans les colonnes du quotidien Aujourd’hui le Maroc, dans son édition du 17 septembre.
Entre diagnostic sur l’état actuel des choses et projection vers l’avenir, les points de vue des participants à cet événement intitulé «L’entreprise de demain sera digitale» ont convergé pour une digitalisation accomplie. Déjà, les entreprises ont, selon Aalya Ghouli, directrice du pôle stratégie, innovation, digital et marketing chez BMCI, groupe BNP Paribas, «pris conscience de la digitalisation et sont engagées en investissements dans cette trajectoire digitale». Dans ce sens, elle donne l’exemple du marché bancaire où l’évolution est assez accélérée pour l’inclusion. Celle-ci étant non seulement financière mais aussi digitale de par la création d’applications mobiles. «La Covid-19 a aussi accéléré ces besoins», enchaîne-t-elle.
Hormis le secteur bancaire, d’autres sont appelés à abonder dans ce sens. A ce propos, Hicham Iraqui Houssaini, DG de Microsoft-Afrique francophone, estime qu’il y «a des technologies qui s’imposent ; d’autres vont permettre à l’entreprise de speeder ce processus de digitalisation». Pour illustrer son raisonnement, il avance le cas de «Tesla, qui offre désormais une voiture software». Au niveau national, l’entreprise a, comme il l’indique, une opportunité pour faire un «saut de grenouille à travers le cloud».
De son côté, Saloua Karkri-Belkeziz, présidente de GFI Afrique, qui indique que 90% d’entreprises marocaines, composées de PME et PMI, souffrent après cette crise Covid, estime que le digital a un rôle important non seulement en entreprise mais aussi en administration. «Le paradoxe réside dans le retard au niveau des stratégies comme Maroc Digital», ajoute-t-elle. A elle seule, la PME a, au sens de l’intervenante, «besoin d’être accompagnée». «La survie de la PME/PMI dépend de la transformation digitale», poursuit-elle pour être plus explicite. A cet effet, elle fait allusion à l’accompagnement par des acteurs importants comme l’Etat et la CGEM.
Pour elle, il faut rapidement démarrer ce processus pour que la PME puisse être compétitive. Pour l’occasion, elle rappelle que l’Apebi a fait des propositions de solutions de cloud financier pour Maroc PME et l’accompagnement de celle-ci en formation des salariés dans ce sens. «Les ressources humaines sont un obstacle au processus», étaie-t-elle en y ajoutant les coûts d’investissement entre autres.