Port de Casablanca: les transporteurs suspendent leur grève, dans l’attente d’une réunion avec le wali, prévue le mercredi 26 février

Des poids-lourds alignés à proximité de l'entrée du port de Casablanca, dans le cadre du mouvement de grève décidé par les transporteurs routiers, le 19 février 2025. (Le360)

La grève ouverte lancée hier mercredi 19 février, à l’appel d’un collectif d’associations des transporteurs routiers opérant au port de Casablanca, a été suspendue, a appris de Le360 de sources concordantes. Une rencontre entre les transporteurs et le wali de la région Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia, est prévue le mercredi 26 février.

Le 20/02/2025 à 12h37

Les transporteurs routiers de marchandises desservant le port de Casablanca ont décidé de suspendre leur mouvement de grève lancé, hier mercredi 19 février, pour dénoncer l’installation de panneaux de signalisation interdisant l’accès des poids lourds au centre-ville.

Le rétropédalage des autorités, qui ont renoncé à l’application de ces restrictions en masquant ces panneaux dans la soirée du mardi 18 février, n’a pas empêché les routiers de mettre à exécution leur menace de grève le lendemain.

Prochaine réunion avec le wali de la région

Chef de file de ce débrayage, la Fédération du transport et de la logistique (FTL), affiliée à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), et qui revendique la représentativité de la majorité des transporteurs exerçant au port de Casablanca, s’est félicitée du succès de la mobilisation de ses membres.

«Suite à une réunion avec le Pacha de Aïn Sebaâ, la grève a été suspendue en attendant une réunion avec le wali de la région, Mohamed Mhidia, prévue mercredi prochain (26 février) à 15h00», affirme Adil Dahouki, vice-président de la Fédération marocaine du transport routier aux ports (FMTRP). Entre-temps, ajoute-t-il, les panneaux à l’origine de la grogne ont été retirés par les autorités.

Actées en avril 2024 par une décision préfectorale, les restrictions d’accès au centre-ville concernant les camions de plus de 5 tonnes n’ont pas été du goût de certains opérateurs économiques, dont les transporteurs routiers, qui y voient une source de surcoût à cause de l’allongement des trajets, notamment pour les camions en provenance du sud de Casablanca.

Les routiers estiment que cette mesure aurait gagné en pertinence si les 8 zones logistiques autour de Casablanca, promises dans la stratégie nationale logistique, étaient déjà prêtes. Cela aurait permis d’avoir une massification des marchandises au niveau de ces zones, avant de les distribuer avec des camions de petit tonnage dans le centre-ville. Or, jusqu’à ce jour, hormis l’investissement de l’opérateur public SNTL à Zenata, ces zones logistiques se font toujours attendre.

Par Wadie El Mouden
Le 20/02/2025 à 12h37

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