Le contrat de performance avec les industriels pour la création de l’écosystème «poids lourd et carrosserie industrielle» a été signé en juillet 2015. Mais, constate L’Economiste dans son édition du 4 septembre, rien ne bouge depuis, malgré un parc vieillissant de 40.000 camions âgés de plus de 37 ans.
Parmi les dispositions prévues dans ce contrat de performance figure, en effet, le renouvellement du parc de camions, que l’Etat devait subventionner. A ce propos, L’Economiste souligne que l'attitude du gouvernement entre en contradiction avec les ambitions de l’écosystème "poids lourd et carrosserie industrielle", dans la mesure où le contrat de performance prévoyait l’interdiction progressive des camions de plus de 20 ans. Or, faute de mesures incitatives, cet objectif restera difficile à atteindre.
Soulignons que cet accord porte, notamment, sur la réalisation d’une étude, déjà finalisée, concernant le parc de camions. Cette étude révèle que, sur 140.000 camions, 39.200 ont plus de 37 ans d’âge et plus de 58.000 accusent plus de 20 ans d'ancienneté. L’une des raisons attribuées à la vétusté du parc est l’atomicité de l’activité de transport de marchandises, dans la mesure où environ 90% des entreprises possèdent 1 ou 2 camions tout au plus.
L’informel gangrène aussi le secteur, ce qui explique, affirme le journal, le faible engouement pour la prime de renouvellement, en dépit de son relèvement par rapport aux programmes précédents, entre 2006 et 2013. L’Economiste fait par ailleurs remarquer que les vieux camions circulant dans les différentes villes du royaume représentent, actuellement, un véritable danger en termes de sinistralité, sans oublier la surconsommation de carburant.
Notons que le Groupement du poids lourd et de la carrosserie (GPLC) devrait, prochainement, être reçu par le gouvernement en vue de relancer l’écosystème et d’inclure, de nouveau, un programme de renouvellement du parc de camions dans le projet de Loi de finances 2018.