Bien que le contexte économique soit responsable de la liquidation de 4.120 sociétés en moyenne depuis 2010, une bonne partie des entreprises parvient à tenir bon. Dans son édition du jour, L’Economiste, qui se base sur les statistiques d’Inforisk, révèle que «60% des sociétés créées en 2010 sont toujours en activité». Ce taux est bien plus élevé que la moyenne internationale. Mieux encore, le taux de pérennité après cinq ans atteint 95%.
Ceci étant, beaucoup d’entreprises restent en difficulté. Cité par L’Economiste, Amine Diouri, responsable Etude PME à Inforisk, note que «le risque de défaillance des TPE, même après quatre exercices, reste très élevé». Et pour cause! La plupart des entreprises sont sous-capitalisées par manque de fonds propres à la création et entament donc leur vie avec un gros handicap. Cet état de fait réduit fortement leurs possibilités d’accès au crédit. Outre l’autofinancement qui représente 78% des ressources des TPE et 51% de celles des PME, les petites et moyennes structures n’empruntent quasiment jamais auprès des banques. «Les dettes de financement représentent à peine 3% des ressources des toutes petites entreprises et 4% pour les PME», remarque le quotidien. C’est à ce niveau qu’intervient le crédit interentreprises qui «alimente à hauteur de 18% les besoins de financement de la TPE contre 33% pour la PME et 51% pour la grande entreprise».
Dans ces conditions, il est difficile pour ces structures de générer de la croissance. «Entre 2011 et 2014, le chiffre d'affaires a augmenté de 10% en moyenne par an pour les TPE». Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, «Agadir est la ville la plus porteuse pour les entreprises avec une croissance annuelle moyenne de 55% du chiffre d'affaires entre 2011 et 2014». Elle est suivie de Casablanca et Tanger.
En termes de secteur d’activité, c’est au niveau du commerce et des BTP que l'activité est la plus dynamique, avec des entreprises généralement peu orientées vers l'export, qui «pèse pour moins de 5% du chiffre d'affaires des TPE et moins de 10% du revenu des PME».