La pandémie impacte la population active. Dans son édition du jour, L’Économiste que sous les effets de la crise sanitaire, le taux d'emploi recule. Il annonce qu'en 2020, le taux d’emploi a baissé de 3,9%. "Du coup, l’économie nationale a perdu 432.000 postes, 137.000 en milieu urbain (-2,2%) et 295.000 en milieu rural (-6,3%), après une création annuelle moyenne de 121.000 postes au cours de la période 2017-2019", rappelle le quotidien.
Le journal constate qu'entre 2019 et 2020, le recul du taux d’emploi a été nettement plus important en milieu rural avec un recul de 3,2 points (de 50,3% à 47%) qu’en milieu urbain où la baisse s’est établie à 1,6 point. Dans le détail, les services occupent la première position avec 4,820 millions de personnes et une part de 45,7%. Le secteur primaire avec 3,295 millions. (31,3%) suit alors que l’industrie y compris l’artisanat emploie 1.280 million de personnes (12,1%) et le BTP représente 10,8%, soit 1,139 millions d’actifs. Ainsi, le quotidien assure que près des deux tiers (65,7%) des actifs occupés citadins exercent dans le secteur des services et 17,5% dans l’industrie. Alors que dans le rural, 68% des actifs occupés exercent dans le secteur de l’agriculture, forêt et pêche et 17,9% dans les services.
L'Économiste relève que le marché du travail se distingue par une faible qualification des actifs occupés avec 54,3% qui ne disposent d’aucun diplôme. Alors que "30,5% ont un diplôme de niveau moyen et 15,2% de niveau supérieur". Conséquence directe de cette situation, la faible protection des employés puisqu'à peine un quart des actifs occupés (24,7%) bénéficient d’une couverture médicale liée à l’emploi (36,6% dans les villes et 8,2% à la campagne) contre 24,1% en 2019. Ceci dit, "la part des actifs occupés affiliés à un régime de couverture médicale s’améliore nettement au fur et à mesure que le niveau de diplôme s’élève. Elle atteint 72,8% parmi ceux ayant un diplôme".
Le journal remarque par ailleurs que plus de la moitié des salariés (55,2%) ne disposent d'aucun contrat formalisant leur relation avec l'employeur alors que 26,4% disposent d'un contrat à durée indéterminée et 6,2% d’un acte verbal.