Le rapport d’exécution budgétaire et de cadrage macroéconomique triennal accompagnant le projet de loi de finances (PLF) 2025, cette hausse notable de la croissance, comparée au taux de 3,3% attendu en 2024, «est principalement attribuable à un rebond substantiel de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne. Simultanément, la valeur ajoutée non agricole devrait maintenir un rythme de croissance similaire à celui prévu en 2024». Les secteurs secondaire et tertiaire devraient consolider leurs performances, avec des taux de croissance respectifs de 2,9% et 4,1% en 2025, ajoute la même source.
Les prévisions pour l’année prochaine reposent sur un ensemble d’hypothèses relatives à l’environnement national et international en 2025. Concernant l’environnement international, il s’agit d’une croissance de la demande étrangère adressée au Maroc de 3,2%, d’un cours moyen de baril de Brent à 80 dollars, d’un taux de change euro/dollar de 1,085, d’un taux de change euro/dirham de 10,77 et d’un taux de change dollar/dirham de 9,8.
Une récolte céréalière de 70 millions de quintaux
Dans le contexte national, une campagne agricole estimée à 70 millions de quintaux devrait entraîner un rebond dans le secteur agricole, avec une croissance projetée à 11%. Parallèlement, la valeur ajoutée non agricole devrait poursuivre son expansion à un rythme similaire à celui de l’année précédente, avec un taux de croissance de 3,7% en 2025.
Le rapport précise également que les exportations connaîtraient une légère décélération, en raison d’un retour à la moyenne, pour croître de 7,1% en 2025, tandis que les importations progresseraient de 6,8%. Du côté de la demande nationale, la croissance serait principalement tirée par les exportations, qui devraient contribuer à hauteur de trois points de pourcentage.
Cependant, cette contribution positive sera contrebalancée par la croissance des importations, dont l’effet négatif se chiffrerait à -3,8 points de pourcentage. Ainsi, la contribution des échanges extérieurs à la croissance du produit intérieur brut (PIB) est estimée à -0,8 point de pourcentage.
Par ailleurs, le rapport révèle que la consommation finale devrait apporter une contribution significative de 3,9 points de pourcentage à la croissance, principalement grâce à l’augmentation des dépenses des ménages, qui devraient contribuer à hauteur de 2,8 points de pourcentage. La consommation des administrations publiques devrait, quant à elle, contribuer de 1,1 point de pourcentage et la formation brute de capital fixe (FBCF) de 0,8 point.