Le PLF 2021 poursuit son parcours dans le circuit législatif. Et dans son double numéro actuellement en kiosque, Les Inspirations Éco donne la parole au patron des patrons pour revenir sur les différentes préoccupations des chefs d’entreprise. Ainsi, Chakib Alj, président de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), rappelle que la loi de finances est incontestablement le principal levier de relance de l’économie nationale et qu’elle doit impérativement impliquer des mesures fortes et concrètes à même de préserver notre tissu productif et l’emploi.
«Sur les 17 amendements retenus par la Commission des finances et présentés soit par les partis politiques, soit par le gouvernement, plusieurs représentent des réponses claires aux demandes de la CGEM, que cela soit en matière de préservation du tissu productif, d’appui à la demande ou de reconstruction des fonds propres des entreprises», précise Chakib Alj, ajoutant que le patronat salue l’annulation des pénalités, amendes, majorations et frais de poursuites relatifs aux impôts, droits et taxes dont le principal devra être acquitté avant le 1er juillet 2021, ainsi que la réduction de 50% desdites pénalités, à condition de les régler dans le même délai. «Toutefois, nous ne sommes pas satisfaits de l’assujettissement à l’enregistrement des obligations de sommes, des reconnaissances de dettes et des cessions de créances, au cas où ces opérations sont constatées dans un acte écrit», fait remarquer le président de la CGEM.
Le patronat réitère aussi son appel de longue date au gouvernement pour harmoniser les traitements fiscaux accordés aux énergies fossiles et ceux liés aux énergies renouvelables, à travers la baisse du taux de la TVA sur le matériel photovoltaïque. Chakib Alj précise que les amendements qui seront portés par le groupe de la CGEM au Parlement portent, entre autres, sur le plafonnement de la cotisation minimale à 100.000 dirhams. La CGEM prône aussi l’apurement du passif des crédits de TVA. On apprend que les amendements du patronat portent également sur le renforcement du respect des garanties données au contribuable lors des vérifications fiscales, l’amélioration de l’indépendance et des conditions de fonctionnement des commissions de recours fiscal, l’encadrement de la déductibilité des abandons de créances et des avoirs consentis…
«Nous saluons les efforts déployés par le gouvernement pour soutenir le tissu productif national structuré. Néanmoins, si la hausse des droits de douane a pour objet de protéger le produit marocain, celle opérée en 2020 a malheureusement impacté les importations d’intrants et de produits non fabriqués au Maroc», fait remarquer Chakib Alj. A noter que la CGEM va lancer prochainement une étude sur la valeur ajoutée cible par secteur pour l’obtention d’un référentiel en vue d’objectiver l’application des droits de douane.