Le "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a chuté de 9,3% à 15,36 dollars dans les échanges électroniques.
Le baril de Brent de la mer du Nord, référence sur le marché international, a perdu 3,2 % à 20.75 dollars. Les prix se sont effondrés ces dernières semaines en raison de la chute de la demande provoquée par des blocages et restrictions de voyage imposées à travers la planète pour lutter contre l'épidémie de coronavirus.
Lors de la semaine écoulée, le WTI s'est même aventuré en terrain négatif lors de deux séances, avant de rebondir. Le souci actuel porte sur les installations de stockage, notamment aux Etats-Unis, qui n'ont pas les capacités de répondre à l'offre excédentaire.
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"L'inquiétude à propos de l'augmentation des stocks mondiaux, en particulier aux Etats-Unis, où la pandémie de coronavirus pèse sur la consommation d'essence, entraîne une pression sur les prix du pétrole", a expliqué Kim Kwangrae, analyste des matières premières chez Samsung Futures Inc, sur Bloomberg News.
Les inquiétudes persistantes concernant le stockage ont éclipsé l'imminence de la réduction de la production par certains pays, parmi lesquels le Koweït et l'Algérie.
Les principaux pays producteurs de pétrole rassemblés au sein de l'Opep et leurs partenaires se sont mis d'accord en avril pour réduire de quelque dix millions de barils par jour leur production à partir du mois de mai. Cet accord marquait la fin de la guerre des prix qui opposait la Russie et l'Arabie saoudite.
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Selon les analystes, les signes positifs constatés dans la lutte contre la maladie de Covid-19, comme les plans de réouverture partielle de l'Italie et de New York, ainsi que le fléchissement des taux de mortalité dans les pays les plus durement touchés, ont empêché les prix de chuter trop fortement.