Après les alertes sur la pénurie d’eau au Maroc, l’heure est à l’action. A travers une circulaire, l’Intérieur a ainsi donné ses directives pour rationaliser les usages de l’eau dans toutes les régions. La mise en œuvre sera immédiate, indique le quotidien Le Matin du Sahara et du Maghreb dans son édition du vendredi 29 décembre.
Parmi ces mesures, la tenue, la première semaine de chaque mois, de réunions avec les opérateurs de distribution d’eau pour l’établissement et l’actualisation régulière de la cartographie de consommation d’eau par quartier, en se basant sur la moyenne quotidienne de litres d’eau consommés par habitant. L’objectif est de rationner le débit d’eau dans les quartiers les plus consommateurs (modulation de pression ou coupure totale à certaines heures).
Également adoptée, la lutte contre la déperdition des ressources hydriques, à travers la recherche de fuites dans les canalisations des opérateurs de production et de distribution. Les opérateurs en question auront à produire, mensuellement, un reporting relatif aux quantités présumées perdues et les actions de colmatage réalisées ou envisagées.
La répression des cas de fraude à l’exploitation des ressources hydriques tel que les raccordements anarchiques, le piquage au niveau des canalisations et conduites d’eau est aussi en vigueur. A ce propos, il y a lieu de souligner que le non-paiement par certains usagers des frais de consommation d’eau encourage, souvent, l’abus d’exploitation de cette ressource.
L’Intérieur décrète par la même occasion «l’interdiction absolue de l’arrosage des espaces verts et jardins publics, du nettoyage des voies et des places publiques à l’eau, du remplissage des piscines publiques et privées plus d’une fois par an et des cultures aquavores, en concertation avec le département de l’Agriculture», lit-on.
Dans ce contexte, les walis et les gouverneurs sont invités à examiner avec les services extérieurs des départements ministériels concernés les actions palliatives à réaliser pour limiter l’impact du stress hydrique sur les populations et les activités économiques. Ceci, en procédant notamment à la réactivation des comités régionaux chargés du suivi du Programme national d’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation et l’accélération de la réalisation des projets dudit programme et la préparation par les collectivités territoriales et leurs partenaires de programmes de recyclage des eaux usées. L’alimentation en eau potable par des camions citernes des localités en souffrance et l’aménagement de points d’eau pour l’abreuvement du cheptel dans les régions touchées sont également envisagés.