Dans sa publication de ce mercredi 27 juin, L’Economiste met en garde contre certaines habitudes de consommation de produits de mer congelés, notamment la sardine. L’apparition du sang sur les mâchoires du poisson, particulièrement la sardine, n’est pas un signe de fraîcheur mais de début d’altération, contrairement à une idée répandue, explique le journal qui ajoute que cette mise en garde s’impose dans la mesure où le secteur de la pêche côtière et artisanale est en train d’opérer une profonde mutation.
En effet, force est de constater que la congélation s’est imposée comme principale destination des débarquements des pélagiques, ces dernières années. L’Economiste indique ainsi qu’en 2017, l’activité a accaparé la moitié des produits commercialisés avec un volume de 657.140 tonnes. De même, sa part à fin mai 2018 représente 45,2%, soit 203.160 tonnes, alors même que la campagne de la sardine ne commence vraiment qu’à partir du mois de juillet pour durer jusqu’au mois de décembre.
Toutefois, on apprend que la consommation directe concerne des quantités plutôt négligeables, soit 1.240 tonnes, selon les statistiques de l’Office national des pêches (ONP) qui indiquent que le secteur de la conserve de poisson a prélevé près de 105.000 tonnes. Selon le quotidien, c’est, en partie, la forte baisse de l’offre qui explique la cherté du poisson. On apprend aussi que, sur les 5 derniers mois, les débarquements des produits de la pêche côtière et artisanale ont baissé de 13%, mais que leur valeur marchande s’est appréciée de 4% sur la même période. Soulignons que le volume des débarquements à Casablanca a progressé de 58%, et celui d’El Jadida de 45%.