Il est le "number one" en tout! En plus d’être la première réserve mondiale et le premier producteur mondial, l’Office chérifien des phosphates (OCP) est en passe de devenir le premier transformateur. C’est du moins ce que nous apprend L’Economiste, dans son édition du 29 avril. Le programme industriel du groupe OCP (fixé à 189 milliards de dirhams sur la période 2008/2015) commence donc à porter ses fruits.
En effet, l’OCP revendique une capacité annuelle d’extraction de roche phosphatée de 32,4 millions de tonnes en 2014, soit 33% de parts de marché dans le commerce mondial. L’Office a réalisé un chiffre d’affaires de 1,4 milliard de dollars durant le troisième semestre 2014, contre 1,2 milliard sur la même période en 2013. Une performance qui vient après les 3,75 milliards de dollars enregistrés durant les neuf premiers mois de l’année dernière, soit une hausse de 3%.
Concernant les dérivés du phosphate, l’OCP aligne une capacité de production annuelle de 4,8 millions de tonnes d’acide. Ce taux de production offre des parts de marché conséquentes à travers le monde sur les différentes déclinaisons de phosphates : Europe 32%, Chine 24%, Australie 31%, Afrique 30% et45% sur le continent américain (Nord et Sud).
Parmi les nouveautés : l’OCP a opté pour le modèle des joint-ventures, avec le groupe allemand Fabrik Budenheim, Imacid ou encore JESA, afin d’optimiser sa production d’acide phosphorique, d’engrais phosphatés et d’azotés. En 2014, le groupe a produit 7,5 millions de tonnes d’engrais, soit 17% des parts de marchés au niveau mondial et a commercialisé 5,3 millions de tonnes d’engrais à travers le monde, dont plus d’un million sur le marché africain. Le groupe a également acquis les 10% du capital Heringer, l’un des leaders de la distribution d’engrais au Brésil pour 64,9 millions de dollars. D’ailleurs, l’OCP a lancé une unité de production d’engrais entièrement dédié à l’Afrique, qui devrait être opérationnelle au deuxième trimestre 2015 pour une production d’un million de tonnes par an.