Nouvelle baisse du déficit commercial

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A nouveau, les statistiques de l’Office des changes apportent une bonne nouvelle: A fin octobre, les exportations marocaines ont évolué plus vite que les importations.

Le 18/11/2014 à 12h30

Toujours tirées par les secteurs de l’automobile et l’électronique, qui ont signé respectivement une hausse de 29% et 25% sur les dix premiers mois, les exportations marocaines ont enregistré une progression de 8,2% à fin octobre. Une hausse qui aurait pu être encore plus importante, n'eût été le recul des exportations des produits phosphatiers qui souffrent d’une conjoncture internationale défavorable. Mais cette progression a permis malgré tout de réduire le déficit commercial de 9,4 milliards de dirhams, sachant que les importations ont connu une évolution plus modérée, soit une légère hausse de 1% due essentiellement à un net recul des importations des biens d’équipements (moins de cinq milliards de dirhams). «Autant on peut se réjouir de cette évolution modérée des importations, autant on peut s’inquiéter de la baisse des biens d’équipements. C'est là le signe d’un ralentissement des investissements des entreprises», nuance un économiste. Néanmoins, la baisse des importations est également due à la réduction de la facture énergétique, une réduction de quelque 3,7 milliards de dirhams qui a partiellement compensé la forte augmentation des importations des produits alimentaires (blé, orge et lait) qui ont flambé de plus de 5 milliards.

Il n’empêche que le niveau de déficit commercial actuel est plus rassurant. Avec un solde qui s’est amélioré de près de 10 milliards de dirhams, le taux de couverture des importations par les exportations s’est amélioré de 3,4 points pour atteindre 50,8%.

Du côté de la balance des paiements, les recettes des MRE sont restées quasiment stables, aux alentours des 50 milliards de dirhams. Idem pour les recettes touristiques qui frôlent toujours, elles aussi, les 50 milliards. La baisse est néanmoins enregistrée au niveau du flux des investissements directs étrangers qui reculent de près d’un milliard. Mais cette évolution est à nuancer: l’année 2013 a connu des investissements de portefeuille importants, notamment avec les cessions par la SNI de parts importantes dans La Centrale Laitière, Cosumar et Lesieur.

Par Fahd Iraqi
Le 18/11/2014 à 12h30