Dans sa livraison en kiosque ce vendredi 11 janvier, La Vie Eco s’interroge sur la pertinence de la stratégie de réalisation des zones industrielles dans le royaume. Cette question soulevée par le journal intervient après l’annonce, il y a quelques jours, d’un appel d’offres pour la réalisation de 11 nouvelles zones industrielles dans les régions. A-t-on pensé à corriger le tir avant de se lancer dans une nouvelle aventure, alors même que plusieurs expériences ont été décevantes, s’interroge La Vie Eco.
Une chose est certaine: l’adaptation de l’offre et de la demande dans les zones industrielles existantes est plus que jamais à l’ordre du jour. Force est de constater, d’ailleurs, que les zones industrielles d’Ait Melloul, de Sidi Bouâthmane, d'Asilah ou de Larache sont presque des échecs. Toutefois, soulignons qu’il existe des zones industrielles, notamment à Casablanca, à Rabat-Kénitra et à Tanger, qui cartonnent.
Pour que le succès de la stratégie soit au rendez-vous, certains professionnels estiment que les ZI doivent constituer des pôles d’intérêt pour les industries locales. Selon La Vie Eco, l’expérience de l’Association des zones industrielles de Tanger (AZIT) peut constituer un bon benchmark, dans la mesure où elle représente la parfaite illustration d’un projet rassemblant plusieurs éléments clés d’une zone industrielle.
Adil Rais, président de l’AZIT, soutient que les projets de ZI dans les villes dotées d’infrastructures, de main-d’œuvre et, surtout, de vision, peuvent facilement attirer des investisseurs. Cependant, le volet de la gestion des services est tout aussi important pour assurer le succès. Autre chose, le dimensionnement. A ce propos, le journal souligne que l’enjeu de la mise en place d’une zone industrielle dans une région reste indéniable, dans la mesure où cela apporte des recettes fiscales, de l’emploi, des investissements, une amélioration de l’attractivité de la région... Aussi, la programmation et le dimensionnement doivent-ils être efficaces, estiment certains experts. La Vie Eco précise aussi que le foncier, à l’heure actuelle, ne détermine plus, à lui seul, le dimensionnement d’une ZI, de ses lots et des caractéristiques de ses bâtiments.