La suppression de l’obligation d’un capital minimum pour la création d’une Sarl n’aura pas été sans conséquences, souligne L’Economiste dans sa livraison du jour. Et d'ajouter que, même si cette mesure a permis la création de milliers d’entreprises, il n’en demeure pas moins qu’elle a échoué à mettre un terme à leurs difficultés structurelles.
Au rang de ces diverses difficultés, figure la sous-capitalisation. Les opérateurs pointent d'ailleurs l’Etat du doigt et dénoncent le fait que cette mesure d’assouplissement n’a pas été adossée à un dispositif d’accompagnement et de suivi des PME.
Le journal rappelle que la suppression d’un capital minimum, dans le cas des Sarl, avait pour objectif de permettre aux entreprises de disposer, dès le démarrage de leur activité, d’un fonds de roulement pour les premiers mois. Toutefois, cette mesure a surtout permis à la Sarl de se retrouver sur la liste des indésirables du système bancaire. Puisque ne disposant pas d'un capital minimum assez consistant pour inspirer confiance aux banquiers, la PME ne jouit donc pas d'assez de crédibilité, auprès des banques, pour bénéficier d'un financement.
De même, une Sarl sans un capital social conséquent est systématiquement écartée des appels d’offres dès l’étape du dossier administratif, précise le quotidien qui ajoute que le nouveau ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, veut mettre fin à cette situation. En effet, il a récemment annoncé un dispositif destiné à consolider la structure bilancielle des fonds propres des PME-TPE.