Modernisation des halles: une priorité en cette rentrée

Céréales et légumineuses dans l'une des halles de Casablanca.

Revue de presseLa modernisation des halles, qui approvisionnent les principales villes du Royaume et permettent de réguler les prix des fruits, des légumes et des viandes, est un problème récurrent, auquel il faudrait remédier. Une revue de presse des Inspirations Eco.

Le 03/09/2023 à 20h15

Selon Les Inspirations Eco de ce lundi 4 septembre, le gouvernement devra plancher, entre autres dossiers, sur la problématique de la souveraineté alimentaire, a expliqué Fouad Douiri, ancien ministre de l’Energie et l’un des leaders du parti de l’Istiqlal.

«En 2022, nous avons fait face à une inflation très marquée des produits alimentaires, ce qui a mis à rude épreuve le pouvoir d’achat. Nous avons atteint jusqu’à 18% d’inflation, et nous avons connu des pénuries de produits tels que les tomates et les oignons. Il est essentiel de prendre des mesures pour favoriser le développement de la production et de l’offre alimentaire sur le marché. Bien sûr, le gouvernement envisage des mesures de soutien, mais il convient de s’interroger sur la pertinence et l’efficacité de ces actions», a-t-il souligné.

Fouad Douiri estime qu’il est impératif d’instaurer une série d’actions à même d’assurer un approvisionnement plus robuste des marchés, tout en prévenant les augmentations des prix, afin de protéger les consommateurs.

A ce titre, la problématique des halles d’approvisionnement est un problème récurrent depuis de nombreuses années.

Pour Les Inspirations Eco, Fouad «Douiri souligne qu’il ne suffit pas de se limiter aux subventions, mais qu’il est également nécessaire de mettre en place des réformes structurelles pour améliorer la distribution. Le gouvernement est donc attendu sur ce dossier. Douiri n’est pas le seul à partager cette opinion, car le problème a également été soulevé par le ministre de l’Intérieur, en mai dernier».

Le ministre de l’Intérieur a reconnu l’incapacité des halles à être en adéquation avec les exigences de la commercialisation des produits agricoles. Pour Abdelouafi Laftit, en effet, «nous devons convenir que nous avons atteint un stade où la manière de gérer les marchés de gros existants a atteint ses limites et devrait être abandonnée».

Des efforts ont tout de même été menés entre-temps. Pour une meilleure couverture territoriale et afin de réduire les circuits informels de distribution, qui influent négativement sur les prix, le gouvernement a initié une stratégie de modernisation des halles aux fruits et légumes, dans le but d’assurer un meilleur approvisionnement aux consommateurs, dont près d’un million supplémentaires sont actuellement ciblés.

Par Nabil Ouzzane
Le 03/09/2023 à 20h15