Moins d’un an et demi après sa nomination comme secrétaire général du ministère des Finances, Nabyl Lakhdar a décidé de quitter ses fonctions au sein du département dirigé par Nadia Fettah Alaoui. Selon nos informations, l’ingénieur de 52 ans a fait valoir son droit à la retraite anticipée à partir de février.
«Diplômé de l’École centrale de Lille, il quittera par la même occasion la fonction publique, où il a fait son entrée en 1998. Selon nos sources, l’ancien directeur général de l’Administration des douanes et des impôts indirects (ADII) a décidé de se lancer à son propre compte», précise le mensuel Jeune Afrique, qui souligne que quelques mois plus tôt, Mounssif Aderkaoui, un autre haut fonctionnaire, est parti en toute discrétion du ministère, après avoir passé près de dix ans en son sein. «Directeur des études et des prévisions financières de 2017 à 2023, cet ingénieur diplômé de Télécom Paris et de l’École polytechnique s’est lancé dans le consulting», lit-on encore.
Après avoir débuté sa carrière en France avant de la poursuivre en Angleterre, Mounssif Aderkaoui a été recruté en 2003 par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Ancien directeur adjoint à Attijariwafa Bank et ex-directeur de la stratégie du groupe public Al Omrane, il a également occupé, entre 2007 et 2011, le poste de directeur de la stratégie et de la coopération internationale au ministère du Tourisme, alors dirigé par Mohamed Boussaid.
«Le départ de ces personnalités très respectées dans le landerneau économique marocain vient amplifier les rumeurs de tensions au sein du ministère des Finances entre Nadia Fettah Alaoui et son ministre délégué, Fouzi Lekjaâ. Selon plusieurs sources avec lesquelles s’est entretenu Jeune Afrique, les importantes prérogatives que cumule Fouzi Lekjaâ font de lui le véritable argentier du royaume», relève le magazine.
Au-delà de ses attributions en tant que chef du Budget, le patron de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a obtenu, en novembre 2021, la tutelle de la Direction générale des impôts (DGI) et de l’Administration des douanes et des impôts indirects (ADII).
Cette prérogative est traditionnellement dévolue au ministre des Finances, ajoute Jeune Afrique. C’est également à lui que revient la mission d’assurer la préparation de la loi de finances et de veiller à son exécution.