Les plafonds des microcrédits pouvant être accordés par les institutions de microfinance ont été revus à la hausse. Le décret n°2.25.450 du 15 juillet 2025 visant à adapter le cadre du microcrédit aux réalités économiques actuelles et à favoriser l’inclusion financière a été publié au Bulletin officiel.
Ce nouveau texte, qui remplace le décret en vigueur depuis 2019, s’inscrit dans la continuité des réformes engagées dans le cadre de la loi 50.20 relative au micro-crédit. Il prévoit un relèvement significatif des montants accordés, afin de mieux répondre aux besoins croissants des populations à revenu modeste, en particulier les auto-entrepreneurs, les agriculteurs, les membres de coopératives et les ménages en quête de logement.
Jusqu’à 150.000 dirhams pour les activités génératrices de revenus
Selon les dispositions du décret, les associations de microcrédit sont autorisées à accorder jusqu’à 50.000 dirhams pour financer des activités de production, de services ou toute autre initiative génératrice de revenus et créatrice d’emplois.
Ce plafond peut être porté à 100.000 dirhams lorsqu’il s’agit de couvrir les frais liés à l’acquisition, la construction ou la rénovation d’un logement, ainsi qu’à son raccordement à l’eau potable ou à l’électricité.
Il peut atteindre 150.000 dirhams pour les activités économiques susmentionnées, à condition que le bénéficiaire réponde à l’un des critères suivants: être inscrit au registre du commerce, disposer du statut d’auto-entrepreneur, être assujetti à la taxe professionnelle, être membre d’une coopérative ou exercer une activité agricole.
Sociétés de microfinance: le plafond relevé à 1,2 million de dirhams
Pour les institutions de microfinance constituées en sociétés anonymes et agréées en tant qu’établissements de crédit, le décret fixe un plafond global de prêts à 1,2 million de dirhams.
Par ailleurs, il encadre les montants des fonds que ces établissements peuvent recevoir, en les adaptant au profil des déposants.
Ainsi, le plafond est fixé à 10 millions de dirhams pour les personnes exerçant une activité formelle, comme les commerçants, les auto-entrepreneurs, les membres de coopératives ou les agriculteurs. Ce plafond est ramené à 2 millions de dirhams pour les autres personnes physiques ne répondant pas à ces critères, et à 400.000 dirhams pour les dépôts effectués au titre de l’épargne.
Un levier renforcé pour l’inclusion financière
Ce nouveau cadre réglementaire vise à renforcer l’autonomie économique des populations à faible revenu et à encourager l’entrepreneuriat individuel, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
Il s’inscrit également dans les objectifs de développement durable et d’élargissement de l’accès au crédit, tout en offrant un cadre sécurisé à l’activité des institutions de microfinance.








