La microfinance se porte de mieux en mieux croit savoir le quotidien économique L’Economiste dans son édition du 10 mars 2015. En effet 2013 a connu une évolution solide, après un passage à vide durant la dernière crise financière. L’encours des prêts accordés par les associations de microcrédit a enregistré une progression de près de 17% en 2014 à 5,7 milliards de DH. Ciblant éventuellement des personnes non bancarisées, la microfinance présente un risque de non-remboursement atteingnant des sommets, rappelle le journal. Toutefois, L’opération de toilettage de portefeuilles menée par les acteurs du marché, durant les années précédentes, a porté ses fruits, permettant de mieux appréhender le risque aujourd'hui. Les créances en souffrance ont été réduites de 23% à 200 millions de DH en 2013, ce qui a permis de ramener le taux de risque à 4,3%. A fin décembre 2014, le coût a baissé pour atteindre 3,51%, soit un niveau 3 fois moins important qu’au plus fort de la crise. La création d’une centrale de risque a joué un rôle important. Après cette étape d'assainissement, le secteur prépare sa mue pour se rapprocher de la population des zones éloignées, nous apprend L’Economiste.
Conquête de nouveaux marchés
Dans ce contexte, la diversification et la conquête de nouveaux marchés constituent désormais le mot d'ordre pour les acteurs du secteur. Ainsi, plusieurs associations se sont diversifiées dans la micro-assurance, les produits d'épargne, le transfert d'argent ou encore le mobile banking. Pourtant, la microfinance a encore du potentiel, souligne le journal, ajoutant que le secteur est encore à 30% en deçà de sa capacité. Cependant, l’industrie doit relever d’autes défis. L’activité est prédominée par des associations et ne dispose pas de sociétés spécialisées. Or les associations sont souvent confrontées à des obstacles substantiels, et le fait qu’elles n’aient pas la possibilité d'effectuer des levées de fonds pour se renforcer en fonds propres est un handicap. La viabilité de l'établissement est compromise aussi faute d'actionnaires, souligne L’Economiste, qui précise que les institutions peinent à constituer des conseils d'administration capables de gérer efficacement les comptes de la société. Aussi, le plafond du microcrédit, fixé à 50.000 DH, est-il pointé du doigt, alors que, par exemple, les prêts d'un montant supérieur à 40.000 DH sont très rares. Mais, le fait est qu’une grande partie de la catégorie recalée au guichet bancaire peut être zélée par ce plafond, note le journal. Ainsi, plusieurs mesures sont en cours d'élaboration pour accroître la capacité de prêt des associations, avec un seuil qui pourrait être relevé jusqu'à 100.000 DH, mais à condition de profiter du reporting fourni par le crédit bureau.