Mémorandum de la Banque mondiale: le Centre Aziz Belal monte au créneau

Dr

Revue de presseKiosque360. Le checkup réalisé par la Banque mondiale sur l’économie marocaine continue de susciter des remous.

Le 13/06/2017 à 01h52

Après son rejet par une grande partie du gouvernement, c’est au tour des économistes de monter au créneau pour stigmatiser le mémorandum de la Banque mondiale sur le Maroc en 2017, affirme L’Economiste dans son édition de ce mardi 13 juin. Et de souligner que ledit rapport a fait l’objet d’une table ronde organisée, en fin de semaine dernière, par le Centre de réflexion Aziz Belal (CERAB) et l’Association des économistes du Maroc (AEM).

Les organisateurs de la rencontre et les participants pensent qu'il est nécessaire d’organiser une contre-attaque. Ils proposent ainsi, indique le quotidien, la réalisation d’un contre-document pour aider les autorités à y voir plus clair. Certains économistes dénoncent d’ailleurs "le vide à l’origine de la situation qui a poussé les experts de la Banque mondiale à jouer le rôle de commentateurs au lieu de prendre l’initiative".

Même ceux qui reconnaissent que tout, dans ce rapport n’est pas à jeter aux orties, estiment que "les hypothèses de la Banque mondiale sont erronées, ne reflètent pas la réalité et que les recommandations sont biaisées". Le cercle des économistes conteste notamment l’essoufflement du modèle économique marocain, évoqué dans le rapport. Pour eux, il s’agit d’une fuite en avant de la Banque mondiale qui a échoué dans la mise en place d’un modèle économique basé sur la demande externe.

L’Economiste rappelle, cependant, que tous les partis politiques parlent également d’un essoufflement du modèle économique marocain sans proposer d'alternative concrète. "Nous devons être les locomotives des idées et non commenter ce qu’écrivent les autres", estime le cercle des économistes. 

Par Ismail Benbaba
Le 13/06/2017 à 01h52