Que ce soit au Maroc ou en Israël, les opérateurs économiques préparent le terrain pour une montée en puissance des relations commerciales entre les deux pays. Objectif? Valoriser d'énormes potentialités économiques, de part et d'autre. Plusieurs secteurs sont à dynamiser, dont celui des technologies de l’eau, l’agro-technologie, la santé...
Interrogée à ce propos par Le360, au cours du Forum des Andalousies, dans le contexte du festival du même nom qui a récemment eu lieu à Essaouira, Ghita Lahlou, présidente du Conseil d'affaires Maroc-Israël, et qui a été nommée en mai dernier à la tête de cet organisme, explique que cette instance a été créée à la suite de la reprise des relations entre le Royaume du Maroc et l'Etat d'Israël, afin de fluidifier et de développer les relations d'affaires entre les opérateurs de ces deux pays, mais aussi pour accompagner les entrepreneurs marocains qui souhaitent diversifier leurs activités ou acquérir des technologies israéliennes.
A la CGEM, le dispositif est d'ores et déjà rodé, et a déjà cours, avec d'autres Conseils d’affaires avec d’autres pays. Le Patronat a ainsi comme interlocuteurs, en Israël, the Manufacturers Association of Israel (l'Association des manufacturiers d'Israël -MAI), the Federation of the Israeli Chambers of Commerce (la Fédération des Chambres de commerce d'Israël -FICC) et l'organisation de l'écosystème de l'agriculture d'Israël, explique Ghita Lahlou.
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Sous la présidence précédente de Steve O'Hana, explique-t-elle, un grand nombre de rencontres ont été organisées, dont un voyage d'affaires, au cours duquel des chefs d'entreprises marocains se sont rendus en prospection en Israël. C’est ainsi que plusieurs secteurs d'activité, à forte valeur ajoutée, ont été identifiés. Ghita Lahlou cite le digital, l’économie numérique, les technologies de l’eau, l’énergie verte, l’éducation, le savoir-faire scientifique et la santé.
«Aujourd'hui, nous travaillons sur une meilleure connaissance de nos deux pays, à travers des réunions et des conférences. Nous essayons et nous essaierons d'en faire régulièrement chaque année. Nous avons aussi une plateforme que nous développons. Il s’agit d’un espace de contact et de mise en relation entre les chefs d'entreprise», explique-t-elle aussi.