Maroc-Israël: la coopération entre les organisations patronales expliquée par Ghita Lahlou

A la CGEM, Ghita Lahlou est la présidente du Conseil d'affaires Maroc-Israël. 

A la CGEM, Ghita Lahlou est la présidente du Conseil d'affaires Maroc-Israël.  . Abderrahim Et-Tahiry / Le360 (capture image vidéo)

Le 14/11/2022 à 14h05

VidéoLes opérateurs économiques marocains et israéliens multiplient les efforts pour développer davantage leurs relations. La CGEM, via le Conseil d'affaires Maroc-Israël, s’active à accroître les flux commerciaux, en travaillant étroitement avec trois organisations patronales en Israël. Ghita Lahlou, présidente de cette instance, en dit plus.

Que ce soit au Maroc ou en Israël, les opérateurs économiques préparent le terrain pour une montée en puissance des relations commerciales entre les deux pays. Objectif? Valoriser d'énormes potentialités économiques, de part et d'autre. Plusieurs secteurs sont à dynamiser, dont celui des technologies de l’eau, l’agro-technologie, la santé...

Interrogée à ce propos par Le360, au cours du Forum des Andalousies, dans le contexte du festival du même nom qui a récemment eu lieu à Essaouira, Ghita Lahlou, présidente du Conseil d'affaires Maroc-Israël, et qui a été nommée en mai dernier à la tête de cet organisme, explique que cette instance a été créée à la suite de la reprise des relations entre le Royaume du Maroc et l'Etat d'Israël, afin de fluidifier et de développer les relations d'affaires entre les opérateurs de ces deux pays, mais aussi pour accompagner les entrepreneurs marocains qui souhaitent diversifier leurs activités ou acquérir des technologies israéliennes.

A la CGEM, le dispositif est d'ores et déjà rodé, et a déjà cours, avec d'autres Conseils d’affaires avec d’autres pays. Le Patronat a ainsi comme interlocuteurs, en Israël, the Manufacturers Association of Israel (l'Association des manufacturiers d'Israël -MAI), the Federation of the Israeli Chambers of Commerce (la Fédération des Chambres de commerce d'Israël -FICC) et l'organisation de l'écosystème de l'agriculture d'Israël, explique Ghita Lahlou.

Sous la présidence précédente de Steve O'Hana, explique-t-elle, un grand nombre de rencontres ont été organisées, dont un voyage d'affaires, au cours duquel des chefs d'entreprises marocains se sont rendus en prospection en Israël. C’est ainsi que plusieurs secteurs d'activité, à forte valeur ajoutée, ont été identifiés. Ghita Lahlou cite le digital, l’économie numérique, les technologies de l’eau, l’énergie verte, l’éducation, le savoir-faire scientifique et la santé.

«Aujourd'hui, nous travaillons sur une meilleure connaissance de nos deux pays, à travers des réunions et des conférences. Nous essayons et nous essaierons d'en faire régulièrement chaque année. Nous avons aussi une plateforme que nous développons. Il s’agit d’un espace de contact et de mise en relation entre les chefs d'entreprise», explique-t-elle aussi.

Par Hajar Kharroubi et Abderrahim Et-Tahiry
Le 14/11/2022 à 14h05

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Tres bien.

Tant qu'à faire les choses autant les faire avec soin, c'est à dire de la meilleure manière. Le Maroc doit faire attention à ne pas rester coincé avec la communauté d'affaires juives françaises et des articles de presse inquiétants montrent que cela risque de se passer. Le Maroc ayant pris beaucoup de retard avec la France-Afrique qui prend les ressources et broient les identités nationales de chaque pays africains. Le Maroc devrait se tourner vers la communauté juive des USA qui est beaucoup plus riches et possèdent beaucoup plus de technologies et donc transferts plus faciles. Sans compter la communauté juive marocaine aux USA. Ceux en France sont restée coincée sur la guerre d'Algérie (voir BHL ou Éric Zemmour) et ce n'est pas sur le Maroc que doit tomber ce problème.

Il faut savoir que le Conseil d'affaires Maroc-Israël est une création de la CGEM pour se garder le droit exclusif d’exploiter toutes opportunités d’affaires entre les deux pays. Une manière d’assurer la continuité. Une garantie du «business as usual». Et ses dirigeants doivent cesser d’associer les «Accords d’Abraham» - qui sont de nature politique impliquant un engagement des Etats signataires - et les manœuvres purement affairistes du patronat. On sait déjà que la majorité des membres de la CGEM opèrent dans les secteurs de l’import, vente ou distribution. Que d’opportunisme et aucune valeur ajouté. Alors, quand on changera de culture à la CGEM, on pourra prétendre de défendre les intérêts de tout le secteur privé marocain, et des marocains. Pour l’instant, ce n’est pas du tout le cas!

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