Marché immobilier: stagnation des prix et baisse des ventes

مجمع سكني في طور البناء

Au deuxième trimestre 2025, le marché immobilier marocain s’est caractérisé par une stabilité quasi totale des prix, contrastant avec un net repli des transactions.

Revue de presseLe marché immobilier marocain a marqué le pas au deuxième trimestre 2025. Si les prix sont restés globalement stables, les transactions ont, en revanche, connu un recul significatif, révélant un climat d’attentisme. Derrière cette apparente stagnation, se cachent des dynamiques contrastées selon les segments et les villes. Cet article est une revue de presse tirée de Challenge.

Le 09/09/2025 à 20h08

Le marché immobilier marocain a connu, au deuxième trimestre 2025, une phase de quasi-immobilisme en matière de prix, mais un net ralentissement du côté des transactions. C’est ce qui ressort des dernières statistiques publiées conjointement par Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC), relayées par le magazine Challenge.

Dans l’ensemble, l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) est resté stable en glissement annuel. Cette apparente stagnation cache, en réalité, des évolutions contrastées selon les segments: les prix des biens résidentiels, c’est-à-dire des appartements, maisons et villas, ont progressé de 0,1%, tandis que ceux des terrains et des biens destinés à un usage professionnel, comme les commerces ou les bureaux, ont reculé de 0,3%.

Par rapport au premier trimestre 2025, la tendance est similaire, avec un léger repli global de 0,2%, marqué par des baisses de 0,3% dans le résidentiel et de 0,2% pour les terrains et les locaux professionnels.

Si les prix donnent l’impression de se maintenir, c’est surtout sur le plan des transactions que le ralentissement est le plus visible, lit-on. Le nombre de ventes immobilières a reculé de 21,2% en un an. Le résidentiel a été le plus touché avec une chute de 25,9%, suivi par les biens à usage professionnel en baisse de 20,9%.

Les terrains ont mieux résisté mais accusent tout de même un recul de 3%. D’un trimestre à l’autre, le marché s’est également contracté, affichant une baisse globale des transactions de 10,8%. Dans ce contexte morose, les terrains font figure d’exception avec une hausse de 6% des ventes, contrastant avec le recul des autres segments.

«L’analyse par grande ville met en lumière des dynamiques régionales différenciées», explique Challenge. À Rabat, les prix ont progressé de 1,4%, tirés par une hausse de 2,4% dans le résidentiel. Cette évolution positive des prix s’est accompagnée d’une légère reprise des ventes, en hausse de 4,3%. La capitale administrative apparaît ainsi comme l’une des rares poches de dynamisme du marché. À l’inverse, Casablanca, centre névralgique de l’économie, a vu ses prix reculer de 0,5% et ses ventes chuter de 13,9%, confirmant un ralentissement marqué de l’activité immobilière.

À Marrakech, la situation est plus nuancée: les prix sont restés quasiment stables avec une légère hausse de 0,2%. Les transactions ont progressé de 2,7%, soutenues par une demande accrue sur les terrains (+13,4%) et les biens professionnels (+9,9%), même si le résidentiel a légèrement reculé (-0,5%). Enfin, à Tanger, le marché a montré davantage de fragilité: les prix ont diminué de 0,5% et les ventes se sont nettement contractées de 19%, reflétant une baisse généralisée dans tous les segments, du résidentiel aux terrains en passant par les biens professionnels.

Par La Rédaction
Le 09/09/2025 à 20h08