Pour le moment, aucune norme ne régit la cigarette électronique. Le marché marocain reste fragmenté entre une quarantaine d’importateurs dont 4 gros opérateurs, essentiellement en provenance de Chine et du sud-est asiatique. Et aucun des grands majors du marché mondial des produits de tabac ne s’est encore lancé sur ce créneau, en dépit de leurs gros investissements en recherche et développement sur ce produit et d’autres, évidemment, relève le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 31 octobre.
L’Institut marocain de normalisation (Imanor) travaille actuellement sur un chantier de normalisation des cigarettes électroniques, des sachets de nicotine et de Muassal. «Elles sont encore au stade de projets. Une fois homologuées, il appartiendra aux autorités concernées de les rendre obligatoires ou non et de la date qu’elles jugeront opportune. En tout cas, les normes pourraient être publiées avant la fin de l’année en cours», lit-on.
En attendant, les multinationales opérant au Maroc sont unanimes à invoquer le vide normatif. De ce fait, rien ne limite, par exemple, le nombre de puffs par cigarette électronique comme cela est en vigueur dans d’autres pays. «Le danger est que l’usager de ce type de dispositif adopte de dangereuses habitudes de consommation, et peut fumer sans compter des produits de plus en plus forts», explique un expert du secteur qui a souhaité garder l’anonymat.
«Imperial Brands soutient une régulation équilibrée et fondée sur des preuves scientifiques pour les produits de nouvelle génération, y compris les cigarettes électroniques. L’entreprise plaide pour des réglementations qui protègent les consommateurs, en particulier les jeunes, tout en permettant l’innovation et l’accès à des alternatives moins nocives. C’est pourquoi il est pour nous hors de question de nous lancer dans ce marché avant l’adoption d’un cadre normatif robuste et contrôlé, en toute responsabilité», précise à L’Economiste une source autorisée de la Société Marocaine des Tabacs. Pour sa part, Japan Tobacco International (JTI) déclare ne pas envisager, dans l’immédiat, le lancement de ce segment de produits alternatifs.