C’est certainement la (très) bonne nouvelle de cette fin d’année: s'il était encore question, il y a peu, de privatiser certaines structures, les joyaux de l’hôtellerie marocaine resteront Marocains. La Mamounia, le Palais Jamaï, Michlifen Ifrane Suites & Spa, Marchica Lagoon Resort, adresses aussi mythiques les unes que les autres, passent désormais sous le giron d’un pôle national hôtelier haut de gamme nouvellement créé.
Ce groupement est composé, excusez du peu, du géant mondial des engrais OCP (Office chérifien du phosphate), du désormais cadre de référence ONCF (Office national des chemins de fer) et de l’éprouvé Fonds Hassan II pour le développement, réceptacle passé et présent de tous les deniers récoltés des privatisations.
On aura eu chaud pour la Mamounia qui figurait, par on ne sait quel accident, sur la liste des établissements à privatiser, car il n’en sera rien. C’est avec cet établissement, ainsi que les trois autres, que l’alliance entend démarrer ce qui ressemble fort à une prise de conscience: tout n’est pas bon à céder.
Reprenant l’information et le communiqué conjoint aux trois institutions qui en faisaient part, L’Economiste, dans son édition du lundi 23 décembre, n’est pas peu fier. «Ce partenariat permettra de développer ces joyaux de l’hôtellerie nationale, en maintenant une gouvernance 100% marocaine et en générant de nouvelles opportunités de croissance dans le segment», lit-on.
Pour information, les quatre structures hôtelières étaient la propriété de l’ONCF. Cette opération consiste techniquement en un transfert de la majorité de leurs actifs à l’OCP et au Fonds Hassan II, même si les Chemins de fer restent minoritaires.
Que ceux qui tablaient sur une cession par l’Etat de ces trésors passent leur chemin. Mieux, deux de ces structures (La Mamounia et le sublissime Palais Jamaï) sont d’ores et déjà en rénovation. Le cachet sera préservé, la modernité sera de mise.