Les centres commerciaux ont connu un développement soutenu au cours des dernières années et la tendance devrait se poursuivre jusqu'en 2020 et au-delà. C'est ce que révèle une étude réalisée par le cabinet de conseil en immobilier d'entreprise CBRE, relayée, dans son édition du 6 mai, par La Vie Eco qui a eu accès aux résultats en avant-première.
Après des débuts mitigés, le secteur a connu un réel décollage au Maroc à partir de 2010. Le pays compte déjà 9 centres commerciaux (malls) modernes et structurés. “Implantés dans les villes de Casablanca, Rabat, Tanger, Fès et Marrakech, ils totalisent une surface commerciale utile de 260.000 m2. Dans ces villes, la densité commerciale moyenne est de 31 m2 commerciaux pour 1.000 habitants. Celle-ci est par exemple inférieure à la moyenne dans 5 villes françaises (Lille, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux), évaluée à 270 m2 pour 1.000 habitants”, explique Tarik El Harraqui, directeur chez CBRE. C'est dire le potentiel qu'offre encore le secteur au Maroc.
La surface disponible devrait presque doubler à l'horizon 2020 grâce à l'ouverture de 7 nouveaux centres commerciaux dans les 5 villes marocaines précitées, pour une surface supplémentaire globale de 200.000 m2. Toujours d'après l'étude de CBRE, six autres projets, dont la livraison devrait intervenir après 2020, porteront à terme l'offre globale à 755.000 m2.
Cela dit, si l'offre se développe en quantité, des changements sont constatés sur le plan de la qualité depuis plusieurs mois. “Les centres commerciaux au Maroc avaient un mix de produits plutôt haut de gamme. Cette tendance semble changer avec l'implantation d'enseignes id/mass market telles que LC Waikiki, Defacto ou encore Tati”, souligne Tarik El Harraqui. Le départ des Galeries Lafayette du Morocco Mall confirme ce changement.
Côté attractivité, en revanche, le royaume ne figure pas parmi les destinations privilégiées des enseignes internationales. Selon l'étude, le Royaume occupe la 51e place parmi les pays où les enseignes souhaitent s'établir. A l'échelle africaine, il est troisième après l'Afrique du Sud et l'Egypte. Le niveau du pouvoir d'achat des Marocains explique ce classement. A en croire CBRE, seulement 3% des enseignes disent être intéressées par le Maroc.