L'Office national de l'eau et de l'électricité connaît une éclaircie. L'ONEE renouerait avec les bénéfices à hauteur de 1,5 milliard de DH et un résultat d'exploitation de 3,7 milliards de DH. Un exploit qui, selon L'Economiste dans son édition du 18 octobre, s'expliquerait par la baisse des cours de pétrole et par les retombées des mesures engagées au titre du contrat-programme 2014-2017.
Cette année, le problème du butoir de la TVA a été quasiment réglé. Le ministère des Finances a signé une reconnaissance de dette à l'égard de l'Office, au titre du crédit de TVA cumulé à fin 2013. L'ONEE a contracté un prêt de 1,94 milliard de DH destiné à l'apurement de la situation des dettes fournisseurs et à l'amélioration des délais de paiement. Le remboursement en principal et intérêts sera pris en charge par l'Etat.
Dès 2015 déjà, une petite amélioration de la situation financière s'était fait sentir: le résultat d'exploitation s'était établi à 95 millions de DH contre -675 millions en 2014, alors que le résultat net était toujours déficitaire de plus de 2 milliards de DH contre -1,8 milliard une année auparavant.. Son chiffre d'affaires est passé de 29,5 milliards de DH en 2014 à 32,5 milliards en 2015; 35,2 milliards sont prévus en 2016.
Le bilan pour l'année 2015 fait ressortir que l'allégement du niveau des déficits est dû à des facteurs exogènes, en particulier la baisse de la demande et du cours du pétrole. Les mesures prévues par le contrat-programme ont également permis de redresser la barre. A elles seules, les révisions tarifaires on généré 6,2 milliards de DH en 2014 et 2,8 milliards en 2015. Et ce sans oublier l'appui de l'Etat, qui atteint 6,2 milliards sur un montant global de 12,3 milliards de DH prévus à fin 2016. Parmi les mesures du contrat-programme: la revalorisation des tarifs, l'appui de l'Etat, la décompensation du fuel, la maîtrise des charges, la synergie et l'amélioration des performances et de la gouvernance. Certaines mesures, notamment l'apurement des créances sur les ex-Régies de Casablanca et de Tétouan (1,14 milliard de DH) ou encore la synergie entre les deux branches électricité et eau, n'ont toujours pas été opérationnalisées.